Publié le 13 septembre 2018
Les habitants de cette île d’un bout à l’autre du pays a toujours étonné les étrangers de passage à cause de ce penchant qu’ils ont pour croire et admettre facilement tout ce qui touche le spirituel, l’ésotérisme et pourquoi pas le surnaturel…Avant même que les religions théistes n’envahissent notre mode de vie nos ancêtres croyaient déjà à l’existence d’un Créateur de l’Univers qu’ils appellent jusqu’à nos jours le Zanahary. Ils croient tous fermement à l’immortalité de l’âme humaine auprès du Tout Puissant créateur. Les parents décédés restent et demeurent toujours considérés communément comme des ancêtres protecteurs et servent d’intermédiaires auprès de cet Etre Suprême que les religions exogènes à qui ils adressent des vœux et de prières pour aux conséquences de la justice inhérente soit aux bonnes, soit aux mauvaises actions ainsi qu’à la malédiction, au mépris appellent Dieu.
Rien qu’au niveau des relations communautaires, les prescriptions coutumières honnies exigent des respects salutaires ne serait-ce que pour des raisons relevant de la mentalité. Lorsque des personnes ne faisant pas partie d’un village bafouent sciemment les endroits sacrés comme les proximités de cimetières ou des lieux de cérémonies coutumières, il est normal que des frictions finissent par pourrir les relations normales des groupes concernés. C’est justement pour éviter des mésententes nées de pareilles attitudes vexatoires que les autorités locales tiennent toujours compte des pratiques et réalités traditionnelles. A un niveau plus élevé, voyons de près le cas de ces patrimoines ancestraux reconnus par tous et même de l’étranger. Qui se souvient encore de ces profanations de lieu sacré comme celle survenue à Mananjary et qui a fini par un dramatique lynchage de l’auteur de l’infraction…Faire main basse sur le bien commun, les finances du Trésor Public et les recettes des ressources exportées en fraude sont sur le plan civique sont tabous. Sur le plan purement politique pourtant, l’application sélective de la rigueur de la loi est une pratique courante favorisant certaines personnalités politiques. Une certaine presse a fait les choux des rebondissements procéduriers de l’accusée la plus célèbre de l’île alors que des grands voleurs et des larrons fameux auteurs impunis des prélèvements illicites de deniers publics et bénéficiaires de fortunes mal acquises n’intéressent pas du tout les services de répression du banditisme sous toutes les formes. Ayant fait pression sur la compagnie d’assurances Aro du où il était ce président omnipotent à qui les responsables civils et militaires n’osaient rien refuser pour pays son jouet AIRFORCE ONE 2, les prélèvements abusifs de Marc Ravalomanana jusqu’à ce jour figurent encore dans les rapports des commissaires aux comptes. Quel est le premier responsable de la sécurité des biens et des personnes qui, ne serait-ce qu’une fois en faisant preuve d’un courage professionnel avait manifesté publiquement son intention de ne pas laisser ce type d’acte criminel commis par des personnalités intouchables au-dessus des lois ? A notre humble connaissance : personne ! Serait-ce parce que c’est dans la discrétion et le secret que les investigations donnent des résultats ? Le doute est permis. A notre humble connaissance toujours, nos limiers locaux sont toujours dépassés par leurs collègues étrangers de Bangkok, de Singapour et d’ailleurs. Coïncidence frappante et surtout humiliante, c’est toujours en territoire étranger que les crimes et délits commis à Madagascar que des services étrangers parviennent à des résultats positifs (trafics d’or, de bois de rose, d’êtres humains et les cas d’évasion fiscale et autres)… Cette cécité procédurière blâmable, est-ce que nous la reverrons encore et toujours ? Faut-il dire adieu définitivement à l’espoir de voir un jour que justice est faite en ce qui concerne le pactole de l’ordre de plus de 300 milliards de FMG volés pratiquement au préjudice de ARO ? Il faut ajouter à son butin les billets de banque prélevés à la Banque Centrale…Quand est-ce les candidats actuels à la présidence oseront se prononcer là-dessus et la destination réservée à la vente d’AIRFORCE ONE durant la Transition ? Sinon la malédiction de nos ancêtres tomberont sur leur tête et sur toutes les générations de ceux qui prétendent diriger ce pays, mais ne donnent pas l’importance qu’elle mérite au mépris flagrant de nos lois au nom de la corruption et des copinages politiciens coupables…Ainsi soit-il ! Tout ça parce que ces nouveaux riches devenus multimilliardaires sur le dos du peuple selon des experts crédibles peuvent assurer la fortune et le confort de leurs descendants jusqu’à la troisième génération avec l’Argent volé à l’Etat et les sommes générées par leurs avoirs volés. Le plus irritant est qu’ils s’en vantent ! Les lois sont violées au grand jour. Il y a plus grave : ce sous-entendu lors de cette déclaration d’hier de Hery Rajaonarimampianina. Au cours de la cérémonie de la passation de service avec l’intérimaire. Le président sortant « a évidemment mis l’accent sur cette particularité de la Constitution qui l’a obligé à démissionner, pointant du doigt au passage une contradiction du texte : d’un côté, un mandat prévu pour 5 ans, de l’autre, une disposition spéciale qui écourte ce mandat. Il a aussi fait état du chemin parcouru depuis le 25 janvier 2014, date de sa prise de fonction ».
Noël Razafilahy