Publié le 13 septembre 2018
Les téléphones mobiles qui ne possèdent pas de numéros Imei sont interdits d’importation depuis le début de cette année. Leur utilisation sera également interdite à partir de la fin du mois de juin de l’année prochaine. En outre, tous les utilisateurs de carte SIM doivent se faire enregistrer auprès de leurs opérateurs téléphoniques. L’autre finalité de ces mesures réside dans la sécurisation de la communication mobile dans la Grande île. Si des malfaiteurs utilisent un téléphone mobile pour commettre une infraction, la traçabilité du mobile ainsi que l’identification du titulaire du numéro devrait être possible. Si ces mesures semblent promettantes, une autre facette du problème ne semble jamais abordée. En effet, les taxiphones qui prennent de plus en plus de place dans le quotidien des Malgaches pourraient dissimuler un danger. Les malfaiteurs, au lieu d’utiliser leurs numéros personnels peuvent recourir aux services de ces taxiphones pour ne pas se faire identifier. Les autorités auront beaucoup de mal à procéder à leur identification par le caractère public de ces activités. Pourtant, si l’on se réfère à la situation actuelle, aucune mesure palpable destinée à règlementer, sinon à interdire ces activités n’est en vue. Presque tout le monde peut se livrer à une activité de taxiphone avec très peu de restriction. Du coté des opérateurs mobiles qui œuvrent à Madagascar, cette activité ne semble pas les préoccuper. Il semble même que cette activité, bien qu’intervenant en dehors de leur circuit normal de distribution, leur est profitable. Le résultat, ni les autorités malgaches, ni les opérateurs eux-mêmes ne semblent être gênés par cette activité. Du côté des consommateurs, le côté pratique prend le dessus et personne ne se préoccupe des risques que cela représente.
Manou R.