Publié le 14 septembre 2018
Déjà vers la fin du mois 1972 lorsque le Général Ramanantsoa et son entourage avait succédé au président Philibert Tsiranana tout juste élu au début de l’année 1972, les conditions qui ont permis une alternance aux forceps avait provoqué l’ire de bon nombre d’observateurs. Plus tard après avoir provoqué la chute des murs de Jéricho, feu le Pr.Albert Zafy et les Forces Vives en s’installant au pouvoir sous pilotage sans visibilité d’une Constitution qui conduira finalement vers l’empêchement de l’homme de la Villa Franchise avec la mise en place d’un Norbert Lala Ratsirahonana toujours à l’affût d’un chamboulement institutionnel.
Dans la plus pure tradition de la prise de pouvoir par l’insurrection, le même cicérone des jours troublés après recours partisan programmé à des agitations institutionnelles félonnes astucieuses, une Haute Cour Constitutionnelle se charge d’adouber dans l’illégalité la plus flagrante un Marc Ravalomanana reniant sans honte la parole donnée à Dakar.
Exerçant un pouvoir tyrannique monopoliste au profit de l’Empire Tiko, le fondateur du parti Tim traverse avec arrogance un mandat d’usages abusifs de pouvoir, des prérogatives étatiques et des finances publiques jusqu’à ce que les débuts d’émeute de 2008 l’obligeaient à prendre la fuite à partir de Morondava pour l’autre rive du Canal de Mozambique. Arroseur arrosé, l’homme d’Imerikasinina depuis son exil en Afrique du Sud n’arrête pas de menacer par les manifestations véhémentes de l’enceinte de Magro à Ankorondrano et à Antanimena, ne regarde pas les dépenses pour déstabiliser un régime de Transition dirigées par des opportunistes amateurs pressés d’hériter des privilèges illégaux scandaleux et mauvaises pratiques judiciaires, administratives et financières de leur prédécesseur.
Alors que tout le monde s’imaginait qu’après le processus électoral vicieux de 2013, la conduite des affaires de l’Etat allait quitter les sentiers de la mauvaise gouvernance au service et au profit des nouveaux milliardaires corrupteurs des trafics en tous genres, c’est avec une 4ème République mal partie handicapée par une Constitution qui porte l’empreinte une fois de plus de Norbert Lala Ratsirahonana que le président Hery Rajaonarimampianina se verra obligé de faire avec. Avec les mille et une morosités provoquées sciemment par une opposition agissant en ordre dispersé mais toujours dans l’esprit de provocation des partisans du parti Mapar, agacés de se trouver finalement en position de quémandeurs sur l’échiquier national récupéré à temps et dominé pratiquement par l’influence d’un président qu’ils ont propulsé à la Magistrature Suprême. D’une requête en déchéance à des mobilisations déstabilisant à dessein, lors des sessions parlementaires, les détracteurs de Hery l’ancien ministre des Finances et du Budget des putschistes de 2009 alternent les douches écossaises et les bâtons dans les roues.
Réagissant au coup par coup, les institutions judiciaires sollicitées tombent à tous les coups sous les tentations soupçonnées de parti pris par l’opinion. Des injonctions à pratiquer on ne sait pas trop quel forme de pacte de responsabilité d’un flou artistique et juridique inimaginable à ce dernier avis chef d’œuvre de la confusion suivi d’une décision dans le style Ponce Pilate, les juges d’Ambohidahy ont provoqué l’ire du public. Comme si le fait de dicter à président élu au suffrage universel l’obligation de changer de gouvernement et de soumettre à accepter un Christian Ntsay sort du chapeau de ce magicien de Ratsirahonana décidé à imposer une élection présidentielle dans la période cyclonique du 15 novembre 2018 vers mi-mars de l’année suivante, ne suffisait pas, voilà que l’intriguant d’Avaradrano pousse le président à la démission au point déplorer sans en avoir l’air «cette particularité de la Constitution qui l’a obligé à démissionner, pointant du doigt au passage une contradiction du texte : d’un côté, un mandat prévu pour 5 ans, de l’autre, une disposition spéciale qui écourte ce mandat. Il a aussi fait état du chemin parcouru depuis le 25 janvier 2014, date de sa prise de fonction. »
Particularité à mettre sur le compte des calculs tactiques ratés des zélateurs rédacteurs de cette Constitution de 2010 qui n’a pas échappé à Rivo Rakotovao celui qui sera chargé d’assurer l’intérim du Président de la République désormais afin de gérer la transition jusqu’à l’élection du 7 novembre. Celui-ci était considéré par les médias comme étant un des « plus fidèles alliés à la tête de l’Etat» même si selon une analyste crédible il « ne dispose toutefois que d’un pouvoir restreint ». Serait-ce la raison pour laquelle, l’ancien ministre de l’Agriculture devenu Président sans être élu d’une République aux abois a tenu déclaré lors de la cérémonie de passation : « Force nous est cependant de reconnaître que tout ne peut être dit de manière exhaustive, au détour d’un avis.
Face à cela, le bon sens doit être le recours» ? Attention alors, à cause de toute une succession de minables tours de passe-passe constitutionnels préjudiciables pour la sérénité des habitants, le pays risque d’aller au devant d’une conjoncture de tous les dangers. Sauf erreur de notre part…