Publié le 01 décembre 2018
La vindicte populaire demeure un véritable casse-tête pour l’Etat. Un des problèmes saillants ayant pris une ampleur considérable sous l’ère Rajaonarimampianina, ce phénomène s’avère toujours difficile à contrôler. L’Etat malgache, par l’intermédiaire du ministre de la Justice, Harimisa Noro Vololona, a effectué une sensibilisation citoyenne contre la vindicte populaire à Toamasina, une ville où l’insécurité règne en maître. La sensibilisation des citoyens est peut-être un moyen efficace pour lutter contre la justice populaire, mais ce n’est pas suffisant. On ne peut pas en rester là si on veut réellement éradiquer ce phénomène. Qu’en est-il alors des mesures à prendre pour le bon fonctionnement de notre appareil judiciaire ? Car ceci est aussi à l’origine de la recrudescence de ce phénomène et que le ministère de la Justice en question en est le premier responsable. Ce ne sont pas uniquement les simples citoyens ou les auteurs de l’acte prohibé qui ont ras-le-bol de l’insécurité. Il y a entre autres les forces de l’ordre, la justice elle-même et enfin les citoyens. En attendant, le phénomène ne perd pas de sa vitesse. Ainsi, dernièrement, un couple dont le fils est accusé de meurtre, a été lynché à mort à Andohajango Mandritsara, le 28 novembre dernier. Il faudrait chercher d’autres alternatives à part la sensibilisation des citoyens pour stopper la recrudescence de ce phénomène, car ce dernier pourrait entacher des innocents.
D.M