Publié le 06 février 2019
Le chômage touche aujourd’hui 4 millions de personnes à Madagascar. Pour faire face à la crise qui a sévi dans le pays, la plupart des Malgaches se ruent vers le secteur informel. Selon une récente étude du Bureau international du Travail (BIT), 94% de la population active à Madagascar opèrent dans le secteur informel dans la Grande Ile et sont ainsi non déclarés. Chaque année, entre 400.000 et 500.000 jeunes arrivent sur le marché de l’emploi et viennent grossir les rangs des chômeurs dans la Grande Ile dont beaucoup de diplômés. D’après la Politique Générale de l’Etat, l’emploi décent pour tous rendra la dignité et la fierté à chaque citoyen. Les femmes et les jeunes porteurs de projet et créateurs d’emplois, bénéficieront de subventions, de divers types de soutiens et d’accompagnements pour être opérationnels et contribuer au développement local. Or, le problème de chômage a explosé depuis la transition. Le ralentissement généralisé de l’économie malgache depuis le début de la crise en 2009, combiné avec les difficultés liées à la création d’emplois formels sont les facteurs qui ont favorisé l’informel. De surcroît, le taux d’emploi au niveau des secteurs privé et public, a baissé respectivement de l’ordre de 11,9% et 2,6% rien qu’entre 2012 et 2013, alors que le nombre de nouveaux arrivants sur le marché de l’emploi ne cesse d’augmenter. Ils garnissent en même temps le rang des chômeurs qui se totalisent à 3 millions de personnes à travers l’île au mois de décembre 2013, soit globalement autour de 3,8%. Les jeunes préfèrent ainsi se tourner vers l’informel pour survivre, même si ce secteur engendre un faible revenu, comparé aux emplois formels. Si le nombre de demandeurs d’emplois est relativement faible à Madagascar, c’est que la population malgache souffre plutôt de sous-emploi, que de chômage.
Nandrianina
