Publié le 22 juillet 2019
Au mois de janvier déjà les organes de presse internationaux ont confirmé dans leurs dépêches que « Ntsay a réussi la mission périlleuse de faire élire son président derrière la façade d’un gouvernement neutre(…) Il ne peut en être autrement le président «Andry Rajoelina, fraîchement investi de ses fonctions présidentielles, a nommé lundi soir son Premier ministre. Une nomination sans trop de surprise, son nom se chuchotait depuis quelques jours. C’est donc Christian Ntsay qui obtient le poste. Une reconduction finalement, pour celui qui occupait déjà cette fonction depuis juin dernier… »Selon les mêmes observateurs dont on ne peut mettre la crédibilité en doute, après la démission du gouvernement jeudi dernier « Une source proche du dossier indique d’ailleurs que le Premier ministre sortant était le seul à figurer parmi la liste des trois premiers ministrables de l’IRD, la plateforme d’Andry Rajoelina. Ainsi que le dispose la Constitution, c’est en effet au groupe majoritaire à l’Assemblée de proposer un Premier ministre. » Le président de la République signe et publie le décret n°2019-1407 du 19 juillet 2019 portant nomination de Christian Ntsay, Premier Ministre, Chef du Gouvernement.
Toujours est-il qu’avec cette fixation sur Christian Ntsay, le président Rajoelina avait « opté pour un tandem qui semble fonctionner » très bien Un choix qui lui épargne l’éternel reproche de ses détracteurs sur l’éternel refrain à propos des gouvernements de coquins qui avaient marqué le règne de Marc Ravalomanana et la mauvaise gouvernance de la bande de profiteurs opportunistes du parti HVM. Malgré le vœu formulé par certains députés qui suggèrent que «des membres de l’actuelle Assemblée nationale devraient intégrer le prochain Gouvernement… » que rejoint l’exigence à peine déguisée d’une classe politique nordiste faisant valoir la priorisation d’une présence des natifs des régions Diana et Sava, des analystes lucides voient très mal une telle pression. Le pouvoir exécutif ne doit pas être sous la menace permanente d’un chantage institutionnel dans ses relations vivieuses turbulentes avec Tsimbazaza. Surtout que, ni le déficit charisme patent de la composante actuelle du Bureau Permanent, ni le passé de ces acteurs politiques qui ont été mêlés à l’ère de la corruption et aux divers trafics prohibés (bois de rose, tortues, l’or et autres minerais) ne plaident pas du tout en faveur des «candidats» à des postes ministériels. Bon nombre de ces prétendants proposés traînent déjà des casseroles sur leur mauvaise réputation à propos des extorsions de fonds, des droits de cuissage et les actes abusifs lors d’exercice de certaines fonctions de responsabilités. Il n’y donc pas lieu que le Chef de l’Etat accepte de traîner des boulets pareils, alors qu’il dispose d’une pépinière de «copains propres» et alliés crédibles de la première heure. Et puis quel mal y a-t-il à s’entourer de compétences amicales et valables ? Sous la conduite d’un Premier ministre que les observateurs considèrent comme «discret et travailleur, jouit d’une réputation d’homme intègre, et de bon soldat… ». Visiblement pour le locataire de Mahazoarivo «la restauration de la confiance entre gouvernants et gouvernés » est la priorité des priorités et la population peut être rassurée la-dessus. Surtout qu’il a toujours insisté sur le «le fait que seul le règne de la justice sociale peut aboutir à la refonte du pays et de son histoire ». Sincèrement conscient des réalités que les régimes pervers successifs avaient laissés en héritage, le Premier ministre n’a jamais cessé de reconnaître que «le peuple Malagasy a enduré trop d’anxiété, de doute, d’injustice, de souffrances extrêmes s’ajoutant à la pauvreté, et vit actuellement une certaine instabilité,… » Déterminé à faire table rase d’une telle situation, il a déjà consacré ses efforts pour «qu’en application des engagements du Président de la République envers le peuple, l’Etat mise sur des solutions pour restaurer à très court terme la sécurité, et ce, afin que la faculté de parvenir à l’émergence de Madagascar nous soit ouverte. Aussi, faut-il considérer en premier lieu la restauration de la justice sociale, par la responsabilisation de tous les élus ainsi que de tous ceux nommés dans l’Administration » C’est donc toujours animé par une conviction d’un pareille «patriotisme» actif et agissant que «le Christian Ntsay nouveau» va appliquer des nouvelles directives pour se débarrasser de tous les «coquins» et les O.V.N.I de la République. Pour que désormais «aucun comportement indigne de la part des responsables territoriaux et de ceux des services déconcentrés ne sera toléré car c’est à travers ces responsables régionaux que le peuple apprécie le régime en place. Il a pris exemple du cas de certains fonctionnaires qui se sont permis de céder illicitement des terrains domaniaux appartenant à des Districts, cela prouve que l’intérêt de l’Etat ainsi que l’Etat de droit ne sont pas respectés. » En ce qui concerne donc la composition du nouveau gouvernement, la population peut faire confiance à un duo Andry-Ntsay capable de s’entourer d’une équipe de très haute qualité, prête à relever les défis de «la mise en place de la sécurité pérenne dans le pays. » Afin de conduire notre île vers l’Émergence d’un développement économique légitime mérité !
N. Razafilahy