Publié le 06 juin 2020
Comme il fallait s’y attendre, la coupe finit par être pleine et déborde. Depuis quelques temps, à force d’occuper le premier plan de l’actualité elle commence à irriter l’opinion que ce phénomène de rejet du public en général et des compatriotes en particulier. Maintenant trop c’est trop. Parce que les médias n’arrêtent pas de remettre les pendules à l’heure pour inciter les acteurs politiques (mâles aussi bien que femelles) dans l’exercice de leurs fonctions à se comporter avec dignité en personnages respectables et respectueux des règles démocratiques, les réactions n’ont pas tardé à crever l’écran de toutes les chaînes de télévision locales et internationales. Elle, toujours elle, la dame respectable chargée de la Communication au niveau gouvernemental s’est singularisée par son style de mégère non apprivoisée. Fidèle à elle-même, elle s’est toujours comportée comme la commère médiatique qu’elle a toujours été en début de carrière. Elle, c’est bien sûr dame Lalatiana Rakotondrazafy de Faratsiho anoblie par son union tapageuse avec Andriatongarivo un individu que ces collègues des bancs de l’université connaissaient trop bien pour ses frasques et ses succès suspects pour l’obtention des diplômes… même au CNTEMAD
Pour un régime qui s’installe, cherche encore ses repères, (malgré les dégâts collatéraux de la propagation du coronavirus et les harcèlements incessants d’une opposition bête incapable de faire preuve de cohésion), Andry Rajoelina et le gouvernement se trouvent à la croisée des chemins. Ils ne peuvent donc pas s’embarrasser des mauvais comportements d’un entourage aux mœurs pervertis et portés sur les multiples dérives qui, à la longue finiront par éclabousser la bonne réputation nouvellement acquise du quinquennat du second président de la 4ème République. Déjà que les médias ne se privent pas d’inculquer dans l’esprit des habitants pour faire croire que la population est mécontente et déçue de la suite des évènements. Il est vrai que c’est le Chef d’Etat est la cible principale d’une conjuration qui se prépare en coulisse, mais dans la réalité des faits, force est de reconnaître que c’est plutôt les comportements d’arrivistes scandaleux et arrogants des proches collaborateurs du président qui indisposent et exaspèrent au plus haut point les gens. Ecartés sciemment des organes étatiques de communication les «politiciens contraints de se taire». Lors de son séjour apostolique à Madagascar, le Pape François avait clairement «recommandé d’éradiquer la corruption qui est un fléau endémique, il avait insisté de cesser le népotisme qui se traduit par la promotion sous forme de privilèges d’un groupe ou d’un clan, encore une fois rien n’y fut. » On ne peut être qu’indigné lorsque les rédactions dénoncent à longueur d’année «un couple très populaire par leurs frasques et par leurs frimes d’arrivistes » et le favoritisme de ces nominations dans des cabinets ministériels au grand scandale d’autres compétences écartées sans ménagement. D’autres sources rappellent également les interventions d’un époux par le trafic d’influence en se vantant de ses liens dans le milieu judiciaire et de parenté avec un ministre de la Justice actuellement limogé. A tort ou à raison, Andrew Berthold dans Médiapart révèle que «des faits bizarres et inouïes qui sont publiés dans des quotidiens de Madagascar, la ministre de la Communication, L.R.Andriantogarivo, presque tous les jours se fait lyncher par la presse locale, (…) Elle profite de son influence nouvelle avec A. Rajoelina, pour déjà se venger, et en plus mettre en place ses amis pour verrouiller le pouvoir,(…) Or, deux membres de ce conseil d’administration semble-t-il, sont à l’origine issue de la recommandation de la ministre très particulière. Cette dame dérange et énerve certains nombres des proches historiques de A.Rajoelina, nombreux sont ceux qui pensent que la chute du président viendra de cette dame, traitée d’opportuniste et trop impétueuse. D’autres remarquent et observent qu’au bout de quelques mois de présence dans le gouvernement son couple aurait changé de statut, son mari étant nommé au moins pour le compte de deux ministères, conseiller pour l’un et Directeur Général des affaires juridiques pour l’autre : ” charité bien ordonnée commence par soi-même”, ceci toujours grâce à l’influence de Bonnie (LR. Andriantogarivo) avec l’incohérence de l’administration et la gestion de l’Etat (…) » Si l’opinion commence à tenir compte de ces faiblesses et bassesses très graves c’est parce que les comportements moraux des personnalités telles que la ministre Lalatiana et d’autres tombent dans des niveaux de perversité dont se délectent les internautes. C’est une honte pour la nation que d’assister au spectacle de ces partouzes où le sexe, l’alcool et dit-on aussi la drogue ferait partie des libations. Ces types de parties de plaisir n’a rien d’honorable pour le Président, pour l’Etat et les Eglises. Surtout que celle qui est concernée en premier lieu est censée véhiculée la Culture de tout un peuple.
Noel Razafilahy