Publié le 27 février 2018
Hery Rajaonarimampianina a annoncé la mise en place prochainement d’un numéro vert (numéro de téléphone gratuit pour celui qui appelle) qui recueillera les dénonciations de faits de corruption. Bien entendu, il y a un fossé entre l’intention et la réalisation. Madagascar régresse de dix places dans le classement d’indice de perception de la corruption établi par Transparency International et le régime trouve comme seule parade la promesse de la mise en place d’un numéro vert. En attendant la concrétisation de cette mesure qui aurait dû intervenir quatre ans plus tôt, on est tenté d’applaudir à cette annonce du Chef de l’Etat. Pourtant, on est également en droit de douter de son efficacité. Les nouvelles technologies peuvent être utiles pour combattre certains crimes et délits mais pas la corruption car celle-ci est sournoise. Certes, on peut toujours appeler le numéro vert lorsqu’un agent de police exige de l’argent d’un chauffeur de taxi ou de minibus ou quand un magistrat agit de la sorte auprès d’un justiciable. Cependant, les preuves matérielles et testimoniales sont difficiles à collecter. C’est la parole d’une personne dépositaire de l’autorité publique contre celle d’une autre. Le flagrant délit reste exceptionnel. C’est bien beau de mettre en place un numéro vert mais des poursuites judiciaires seront-elles engagées si l’on dénonce les actes de corruption commis par des ministres, des parlementaires ou des conseillers du Chef de l’Etat ou du Premier Ministre ? Et puis d’abord, qui sont les personnes au bout du fil qui vont recueillir les délations ? Des policiers ou des gendarmes ? Des agents du Bianco ? Des bénévoles ? Les appels seront-ils enregistrés ? Il est vital que tout ceci soit encadré et que la transparence soit de rigueur, sinon les personnes qui reçoivent les appels vont, moyennant une liasse de billets, avertir les corrupteurs et les corrompus qui vont s’empresser de fuir ou de faire disparaître les preuves. La délation par le biais du numéro vert a l’avantage de ne pas exposer la personne qui dénonce des faits de corruption à une plainte pour dénonciation calomnieuse. Cependant, le standard téléphonique du numéro vert risque de crouler sous les dénonciations abusives ou fantaisistes et l’on retombera toujours sur le problème de la preuve. Ce numéro vert est une fausse bonne nouvelle. Le HVM nous avait promis un ciel bleu sans nuages. Toutefois, c’est lui qui a assombri notre horizon en aggravant la corruption. Aujourd’hui, il a l’indécence de nous promettre qu’il va inverser la tendance, et même vaincre la corruption, avec la mise en place d’un numéro vert. Ce jeu de couleurs n’est qu’un jeu de dupes.
Folojaona et PN
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