Publié le 28 février 2018
Entre Air Madagascar et Corsair, les intérêts sont inconciliables. Chacune des deux compagnies lutte, en effet, pour leur survie en se bataillant sur cette petite ligne régionale La Réunion / Antananarivo (lire la Gazette du 16 février 2018). Dès lors, il est pratiquement impossible, contrairement aux souhaits de Corsair dans son communiqué, que “les consultations aéronautiques du 28 février prochain (à Paris) devraient permettre de trouver une issue favorable pour toutes les parties afin que Corsair puisse continuer à développer les échanges entre la France et la Grande Ile de Madagascar”.
Sur cette ligne La Réunion/Antananarivo, aucune demi-mesure ne pourrait cependant être possible car du point de vue d’Air Madagascar et de son nouveau partenaire stratégique Air Austral, l’Aviation Civile de Madagascar (ACM) n’aurait jamais dû octroyer une licence à Corsair, ni une autre compagnie. D’ailleurs, des voix s’étaient déjà élevées à l’ouverture de la ligne en découvrant les conditions d’exploitation, mais qui de l’ACM et de ceux qui scellaient le sort d’Air Madagascar daignaient tendre encore l’oreille à une compagnie en faillite?
Toujours est-il que c’étaient au cours des discussions finales que les autorités gouvernementales malgaches ont pu comprendre les enjeux de cette ligne pour la nouvelle alliance et ont agi en conséquence. Dès sa notification selon laquelle sa licence ne sera plus renouvelée au-delà du 31 mars 2018, Corsair lance son offensive de presse par des articles dénonçant la décision qui va à l’encontre des intérêts du consommateur.
Comme à son habitude, ni le gouvernement ni l’ACM ne réagissent pas. Seule Air Madagascar dénonce dans un communiqué des pratiques anti-concurrentielles. Et depuis lundi, c’est officiellement que Corsair s’active visiblement pour à la fois s’attirer la sympathie du public et tenter d’infléchir la décision des autorités malgaches.
Ainsi livre-t-elle son principal atout qui est de faire partie du groupe TUI numéro Un mondial du tourisme. En plus clair, Corsair sous-entend qu’elle peut apporter beaucoup au développement touristique de Madagascar. Mais qui des professionnels touristiques et des transports aériens ignorent que TUI veut lâcher Corsair depuis un certain temps ?
Répondant directement à Air Madagascar, Corsair rappelle qu’une concurrence exige la présence de 2 opérateurs en compétition au minimum. Des cadres d’Air Madagascar n’en disconviennent pas mais d’une part, ils avancent qu’autant la licence accordée à Corsair était à titre provisoire, autant le gouvernement malgache et Air Austral s’étaient convenus d’une période de 3 ans pour redresser Air Madagascar en vue duquel un certain nombre d’engagements étaient pris.
Enfin au niveau tarification, des techniciens locaux font remarquer que si Corsair pouvait proposer des tarifs aussi bas c’est tout simplement parce que ses tarifs au départ de Paris vers Antananarivo comprennent déjà toutes les charges. Aussi au départ de La Réunion pour Antananarivo et vice-versa, il n’y a que des coûts marginaux très en -deça des coûts réels. Aligner les tarifs entre Corsair qui est toujours bénéficiaire sur la ligne et Air Madagascar pourrait-il être un des arrangements conclus à Paris ce jour?
Toujours est-il qu’il y a aussi le problème de fréquences que personne n’a jamais évoquées. Du côté malgache, Air Madagascar n’a pas le même nombre de fréquences que le côté francais constitué par Air Austral et Corsair alors que la réciprocité guide les accords aériens. Les discussions franco-malgaches devaient- elles alors être précédées d’un accord franco-francais?
En tout cas, l’offensive médiatique de Corsair a réussi si l’on ne se réfère que par la reprise de son communiqué par la presse spécialisée en tourisme et en transports aériens et les commentaires lus dans la presse locale et régionale. On ne sait pas ce qui ressort des discussions mais d’ores et déjà, l’image de Madagascar risque d’être ternie par cette affaire.
Le DG de l´ACM, James Andrianalisoa, était pourtant DG d’Air Madagascar en 2002 aurait dû prévoir les implications de sa décision à moins que ce soit une volonté délibérée de mettre en difficulté la nouvelle alliance. Si c’était le cas, ce serait dirigée plus vers Air ‘Madagascar dont le personnel en grève avait exigé sa démission et celles de l’ex-ministre Ulrich Andriantiana et de Henry Rabary-Njaka accusent alors d’être les “fossoyeurs” de la compagnie nationale. Aujourd’hui encore, James Andrianalisoa se trouve au-devant de la scène en tant que cause principale d’un problème grave qui peut remettre en cause le sauvetage de la compagnie nationale pour lequel l’Etat a dû consentir 88 millions de dollars dont les 40 millions empruntés à la Deutsch Bank font l’objet d’une ratification au Parlement, on ne parle pas les fonds engagés par Air Austral et ses partenaires dans cette alliance stratégique. Il est vrai que tout cet argent ne concerne pas James Andrianalisoa qui ne se préoccupent que des comptes soigneusement gardés au secret à Paris. En tout, ce n’est pas ainsi qu’un haut responsable “patriote” devrait agir. Dans ce recours de Corsair, c’est non seulement la crédibilité de James Andrianalisoa qui est remise en cause, mais aussi celle de tout le régime. Comment espérer que des investisseurs sérieux viennent dans le pays quand le principal conseiller et ami du Président de la République accorde des autorisations à titre expérimental.
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