Publié le 30 avril 2021
Chaque année d’habitude c’est au mois de mai que commence la saison froide. Bien avant la fin du mois d’avril, c’est la ruée pour l’achat des blousons, de manteaux et de vêtements chauds. Tout le monde apparemment se prépare aux rigueurs de l’hiver de ce côté-ci de l’Océan Indien…Deux ans après l’arrivée au pouvoir du régime actuel, des signes qui ne mentent pas laissent présager que le mois qui commence après demain, c’est-à-dire samedi risque de nous confronter à un début de chaleur…
Sans être maniaque d’un penchant malsain pour jouer les prophètes de mauvaise augure ou de prédire les catastrophes, il faut bien reconnaître qu’il y a trop de repas froids dans la cuisine du gouvernement. Une situation à laquelle semble faire allusion les railleries d’une chanson en vogue actuellement sous le titre «VARY MANARA AO AN-DAKOZY… » A l’entendre on ne peut pas s’empêcher de se s’inquiéter du climat politique en général et du contexte des relations entre dirigeants et administrés. Déjà en cette période truffée de préoccupations de la lutte contre le coronavirus et de tâtonnements on est confronté à des mesures maladroites appliquées sous la conduite d’un ministre de la Santé qui n’a pas su prévoir les reflexes administratifs nécessaires pour le salut de la population de ce pays. A cette négligence laxiste blâmable, les menaces de résurgence de l’insécurité se font déjà sentir, parce que les malfaiteurs profitent du fait que les autorités centrales occupées par la concentration de leurs efforts sur les besoins de l’Etat d’Urgence Sanitaire peuvent difficilement courir après deux lièvres à la fois.
Les actions téméraires de ces dizaines d’éléments des bandes armées qui ont osé se manifester du côté d’Ambohimanjaka, Commune d’Amparatanjona dans le District d’Anjozorobe sont une véritable forme d’arrogance à l’endroit des forces de l’ordre tous corps réunis… En d’autres lieux excentriques aussi dans les régions, les éleveurs connaissent de nouveau le terrorisme et les pillages des dahalos qui défient purement et simplement la présence dissuasive des bras armés de l’Etat. Des rumeurs persistantes font toujours état des trafics ininterrompus de l’or, de produits miniers et des bois de rose. Dans les sites d’où partent ces commerces illicites, les affrontements des exploitants locaux entre eux créent des foyers de tensions qui risquent de s’embraser. D’un côté, il y a les malaises des milieux de l’emploi à cause des contentieux judiciaires des grandes entreprises avec les employés déboutés souvent déçus qui pourraient servir de prétexte par les agitateurs afin de provoquer des étincelles. Le tout sur fond de deux jours de confinement hebdomadaire risque de provoquer des troubles de l’ordre public si des dispositions préalables ne sont pas mises en place à temps.
Noël Razafilahy