Publié le 04 septembre 2021
Comme pour démentir tous ces détracteurs acharnés du régime actuel à propos de la sécheresse et de la famine dans le Sud de Madagascar, la nature semble prouver le contraire de tous ces tableaux sombres sur la pédologie et l’agriculture de l’Androy. De témoignages d’éminentes personnalités locales viennent de prouver que les produits comme les tomates et les patates sont en surproduction. Sans parler des autres plantes légumineuses. Parce qu’il ne faut pas croire que tout le territoire de la région est aussi aride que l’on croit. Les périmètres agricoles longent les rivières et les autres cours d’eau ont permis d’obtenir des récoltes en abondance.
Il y a là des preuves suffisantes pour constater que ce qui manque c’est la volonté politique des responsables du ministère de l’Agriculture de l’ancien ministre limogé qui n’a fait aucun effort dans ce sens. Par mauvaise foi, parce que cet ancien membre du gouvernement n’a fait que se complaire dans les «m’as-tu-vu…» dans des mondanités médiatisées. A lieu de soutenir à fond et réellement les efforts des petits paysans pour mieux produire malgré les aléas climatiques, nos compatriotes n’ont eu droit qu’aux interventions «extras» et providentielles d’un couple présidentiel bousculé par les réalités ambiantes auxquelles il faut faire face.
Parmi nous, peu de gens peuvent prétendre connaître que l’Androy ce territoire des superlatifs négatifs est en réalité le berceau des richesses minières de très grandes valeurs (saphir d’Andranondambo, uranium et toute une variété de pierres les plus précieuses). Or depuis l’ère coloniale, les mines d’exploitation de mica, de quartz, de rubis d’Antanimora et le grenat d’Ampanihy-Ouest ont été à la base des fortunes des entreprises qui, actuellement se maintiennent sous le couvert de rassurantes reconversions dans des secteurs de l’hôtellerie et de la transformation du sisal comme couverture. A l’heure où les yeux du monde entier ne trouvent qu’une population dans la misère victime des aléas climatiques et de la famine, personne ne daigne pointer du doigt les fortunes mal acquises qui gonflent les comptes bancaires des paradis fiscaux. Or, logiquement les rapatriements de ces devises amassées sur le dos de nos malheureux compatriotes de l’Androy auraient pu servir à l’émergence de leur niveau de vie.
Noël Razafilahy