Publié le 28 septembre 2021
Dans la pratique démocratique normale selon les experts, un parti ou un groupe de partis mis en minorité (ou n’exerçant pas le pouvoir exécutif) constitue l’opposition. Elle peut être «parlementaire ou extraparlementaire» et son rôle sera de «critiquer, contrôler et proposer »…Pour ce qui concerne Madagascar, malgré des textes de lois votés en vigueur, les groupuscules qui se vantent composer l’opposition, ni le système, ni l’opinion n’accordent aucune considération, ne serait-ce que symbolique pour cette bande de rouspéteurs aigris. Ces agitateurs sont tout juste bons pour faire de la provocation critique afin de gêner au maximum le régime en place. Ils ne contrôlent rien du tout, même pas l’organisation d’une stratégie pour vérifier les fonctionnements des institutions étatiques et la bonne gouvernance financière.
L’annonce officielle d’un financement de 332 millions de dollars accordé à Madagascar par le FMI juste après la 76ème Assemblée Générale de l’ONU pour soutenir les projets de développement à Madagascar, a été pour le panorama politique de l’île comme un coup de tonnerre dans un ciel d’été. Cet octroi d’une enveloppe financière «non remboursable» pour la République de Madagascar fait suite à une rencontre fructueuse à l’issue de laquelle Madagascar a reçu du FMI une allocation destinée à servir à la résilience du pays, son émergence et à sa reprise économique après la Covid-19. En clair, «l’allocation de DTS ou droits de tirage spéciaux est une composante essentielle de l’action plus globale que mène le FMI pour aider les pays à surmonter la pandémie. Les DTS sont en général des liquidités fournies aux pays pour compléter les réserves officielles de devises et pour réaliser des projets qui relèveront un pays d’une crise importante. »
La rencontre entre les deux parties ont permis de préciser les secteurs ciblés pour les projets de développement à savoir : les secteurs des infrastructures, des énergies renouvelables, de l’eau notamment dans le Sud, la sécurité alimentaire et la protection sociale. Cette intervention surprise, inattendue si l’on en juge par les discours détracteurs d’une opposition qui, au lieu de «respecter le devoir de contribuer à l’élévation du débat public en fournissant à l’opinion publique les informations et thèses contradictoires, respecter les lois de la République, la recherche du pouvoir ne pouvant s’effectuer que dans le strict respect de la loi», s’est fourvoyé dans des menées pour inciter la population à la révolte. Après cette allocation, un signal fort émanant des partenaires internationaux, un conseil pour les hauts responsables du pays : «Relevez les défis du développement et laissez braire les ânes!
Noël Razafilahy