Publié le 09 octobre 2021
Pour L’application de la tolérance «Zéro» en matière de lutte contre la corruption, la détermination du Président Andry Rajoelina en personne et du système en place est indéniable. Pourtant, la tentation est toujours grande pour les décideurs qui ne refusent pas les propositions alléchantes des riches personnages impliqués dans des dossiers de trafics et de commerces illicites de produits prohibés ainsi que de détournements de deniers publics. De sources fiables généralement bien informées, les propositions malsaines sont très alléchantes et convaincantes qui se chiffrent en milliards d’Ariary qui sont rarement refusées. Et pour cause, les salaires mensuels des intéressés n’ont rien à voir avec les montants des sommes que les facilitateurs font miroiter. Il est rare que les démarches entreprises dans le sens des intérêts pervers des individus concernés. Des faits récents dénoncés par la rumeur publique relayés par la presse sont suffisamment révélateurs dans ce sens.
Pas plus tard que cette semaine, le cas du fameux Maminirina Eddy, alias Eddy bois de rose, objet d’une hospitalisation rocambolesque impliquant certains responsables de l’Hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalomana, a provoqué des remous au sein de la Police Nationale qui ont surpris la combine. Il a déjà fait l’objet de remous scandaleux au sein même de la Cour Suprême à propos d’une décision de cassation contestable. L’intéressé a toujours su soudoyer des fonctionnaires intéressés, sûrement par de fortes sommes assez consistantes, pour avoir droit à de fréquentes sorties illégales nocturnes. La loi du silence aidant, ce genre de faveur irrégulière n’est pas rare, compte tenu des ententes toujours possibles entre des détenus assez fortunés pour avoir droit à des arrangements difficilement contrôlables. Le prévenu Mbola Rajonah, dont la longueur du mandat de détention fait jaser le milieu judiciaire de la défense, fait l’objet de rumeurs difficilement prouvables pour plusieurs raisons : ceux qui peuvent témoigner de l’existence de favoritisme condamnable à priori ont intérêt à se taire par l’intérêt qu’ils tirent de refus de témoigner et surtout par crainte de représailles toujours possibles de la part de l’intéressé suffisamment riche pour réagir. Quoi qu’il en soit, les échos qui parviennent à hors des murailles de la Maison de Force de Tsiafahy font état des attentions favorables concernant les parrains réputés riches à milliards. Si en détention, de telles violations des lois sur l’emprisonnement existent, comment s’étonner si quelques juges ne crachent pas sur le fric. Il suffit d’y mettre la somme exigée pour. La haute complicité de l’instrumentalisation des juridictions aidant et le tour est joué.
Noël Razafilahy