Publié le 14 octobre 2021
Ce deuxième semestre étrangement a été l’occasion de plusieurs incendies d’un ensemble de bâtiments dans plusieurs localités. Les causes et origines évoquées pour tous ces sinistres sont souvent attribuées à des actes accidentels et de maladresses d’un ou de plusieurs habitants. Enfin passons… Mais là où il est nécessaire de poser quelques questions légitimes c’est quand il s’agit de l’incendie d’un ensemble de bureaux officiels aux attributions administratives et financières avec gestions de recettes. L’exemple le plus récent a été cet immeuble sis à Antaninarenina qui a servi de siège à l’Office National de l’Environnement (O. N.E). Les bureaux de cette autorité nationale, situés dans le centre-ville de la capitale, ont brûlé le mercredi 15 juillet.
L’office était détenteur en son sein de toutes les archives de politique environnementale et financière relatives à Madagascar et les opérateurs concernés depuis près de 30 ans. A titre de rappel, il faut noter que les grandes compagnies minières (Q.M.M, Ambatovy Nickel étaient crées avec l’aval d’un président Marc Ravalomanana très complaisant et les sociétés opérant sur le territoire national étaient en relation directe avec les opérateurs chinois au parcours suspects. Les dossiers d’études des impacts environnementaux sur les sites habités ou pas passent obligatoirement par les différents contrôles de l’O.N.E.
C’est justement à ce niveau que le bât blesse. Les suspicions les plus diverses sont relayées par les rumeurs les plus folles qui ne sont pas toutes sans fondement. Les médias sur cet incendie font état des ordinateurs qui «ont été détruits, Dans une déclaration officielle, il est clairement question qu’ «une partie des documents stockés sur le serveur, intact, pourrait être récupérée (…) La numérisation ayant commencé tard dans l’administration publique, beaucoup de documents sont restés en version papier et ont brûlé pendant l’incendie. » Les preuves sur des opérations douteuses sont parties en fumée. Autre exemple révélateur la Société SOBATRA, sise à Ilafy, gérée par Olivier Mansiotte dont les activités multiples entraînent des nuisances sonores et des déversements de produits toxiques, de matières fécales issues des WC chimiques loués à des industriels. Malgré les doléances et constats d’huissiers du voisinage les services de l’ONE n’ont jamais réagi dans le sens d’une mesure appropriée. A l’heure qu’il est le ministère de l’environnement ignore toujours cet état chose inacceptable. Pourquoi ? Quelles en sont les raisons?
Noël Razafilahy