Publié le 04 décembre 2021
Toute xénophobie mise à part, les échanges entre le gouvernement et les député ont été l’occasion pour toute la nation de perdre la face pour plusieurs raisons. En sus des minables plaidoiries d’une bande de ministres avec si peu de compétence affichée en public, les membres du gouvernement Christian Ntsay ont montré la bassesse du plafond de leur savoir-faire. Heureusement qu’avec adresse et compétence, les forces de l’ordre et le département de la justice ont pu sauver la face en tirant leur épingle du jeu et en affichant avec fierté que la Grande Muette, la Gendarmerie Nationale et le pouvoir judiciaire ont un savoir-faire et une capacité de faire face à leurs attributions respectives.
En matière de stratégies appliquées sur le terrain pour combattre l’insécurité, sous le feu roulant des interpellations des parlementaires, bien déterminés à faire du «m’as-tu-vu», les deux généraux Léon Jean Richard Rakotonirina, Ministre de la Défense et Serge Gellé, Secrétaire d’Etat Chargé de la Gendarmerie, ont prouvé qu’ils étaient à la hauteur des devoirs du respect de l’ordre public et de l’obligation d’assurer les moyens de préventions pour l’honneur du métier des armes. Par contre, l’un après l’autre, à force de vouloir prouver le génie qui faisait défaut à bon nombre d’entre eux, les titulaires des chaises éjectables du pouvoir exécutif, avaient plutôt exhibé en direct qu’ils étaient loin d’être à la hauteur des services que la population attendait d’eux.
L’exemple le plus flagrant était l’honteux discours tenu hier par Patrick Rajoelina, cet ancien policier qu’une erreur de casting avait propulsé au Ministère des Affaires Etrangère à la tête duquel avaient officié des prestigieuses personnalités telles qu’Albert Sylla, le capitaine de Corvette Didier Ratsiraka et Herizo Razafimahaleo… En se retranchant avec lâcheté derrière le dernier alinéa l’article 4 de la Constitution pour renier la langue ancestrale de ce pays au profit de celle de l’ancienne puissance coloniale pour s’adresser à des représentants de tout un peuple, il a commis l’affront suprême d’un produit de ce métissage pervers qui n’hésite pas en d’autres occasions, à considérer les habitants de Madagascar comme l’égal d’un «Babakoto», le lémurien… Il s’agit là d’un tableau en grandeur d’une farce institutionnelle qui illustre clairement la perversité des réalités politiciennes d’un pays où les parlementaires qui sont censés représenter le peuple, n’ont même eu, ni le reflexe patriotique, ni le sens de l’honneur, pour sortir de la salle de la séance plénière de Tsimbazaza afin de ne pas supporter la présence insultante d’un tel individu au langage qui donne envie de vomir…
Noël Razafilahy