Publié le 30 mars 2022
Avec un état d’esprit de garder à tout prix le pouvoir avec leur pratique mafieuse, les hommes du régime utilisent une grande partie des ressources publiques pour préparer les élections de 2023 en contrôlant l’information. Ils censurent les vérités qui mettent en péril leur mainmise. Leurs réseaux médiatiques racontent ou écrivent la même chose : «Mandroso isika » Pour quelle destination ? Quel progrès ? On ne sait pas…. C’est quoi la définition du progrès pour les fidèles du régime ? Ils le définissent comme leur gain mal acquis à court terme…«Nahazo vary tsinjo …Tosika fameno» Pour qui ? Les paysans des plus de 1500 communes rurales en bénéficient-ils ? Non… et la liste des informations « tronquées » est longue. Les medias proches du pouvoir sont tous “aux ordres”, non pas du pouvoir émanant de la population, comme dans tout pays démocratique, mais du pouvoir de leur leader politique. Ils entretiennent la discrimination et l’inégalité minant la cohésion sociale de notre pays. La réalité de misère vécue par plus de 18 millions Malagasy vivant dans le monde rural est complètement ignorée par la presse proche du pouvoir.
En plus l’information est manipulée sous différentes techniques sous les yeux des Malagasy. Voila comment ça fonctionne actuellement : d’abord le régime s’attaque à toute la chaîne de l’information : premièrement cacher la vérité que la majorité souhaite avoir, et si la vérité apparaît, contrôler les sources et faire pression sur les agents capables de les relayer, les menacer même, les terroriser, les séduire ou les acheter. Si la vérité est diffusée et leur domination est menacée, la chaîne administrative du « Fanjakana » à travers les chefs de district est actionnée pour prendre des mesures pour contrôler l’impact sur l’opinion nationale et tout mettre en oeuvre pour qu’elle ne soit pas entendue.
Avec cette pratique, aura-t-on une élection juste et transparente en 2023 ?
Quand est-ce que le droit à l’information vraie et utile pour la majorité des Malagasy sera respecté ?
Quand est-ce qu’on arrêtera le favoritisme comme règle de jeu ?
Quand est-ce qu’on arrêtera l’appropriation de biens publics sans sanctions ?
Quant est-ce qu’on appliquera la loi à dire du droit et non sélective?
Quand est-ce qu’on arrêtera la valse de nominations politiques pour récompenser au détriment de la compétence ?
Quand est-ce qu’on installera et entretiendra une pratique démocratique saine avec une justice vertueuse qui renforce la confiance entre nous?
Quand est-ce qu’on a assurera aux 7 millions de jeunes Malagasy une claire lisibilité de leur futur ?
Si la volonté politique pour la mise en place de vraies conditions culturelles, politiques et économiques n’est pas là, les futures générations Malagasy seront laissées pour compte au cours des prochaines décennies « sans dignité ». Les dirigeants actuels ont-ils encore un minimum de valeur pour la dignité humaine des Malagasy?… la prochaine émotion populaire demandera et rétablira cette dignité !
Zaza R.
