Publié le 19 avril 2022
Les hauts responsables eux-mêmes ignorent sciemment le sens réel de ce sentiment qui exige un dévouement envers la collectivité, l’État, et à la participation régulière à ses activités. Pour ces personnalités qui goûtent de manière abusive aux délices des privilèges étatiques, ces devoirs ne sont que des mots tout juste bons pour se gargariser lors des discours officiels. Devant ce mépris volontaire, il est normal que le petit peuple lui aussi ne respecte pas les gestes et les actes qu’ils doivent observer. On dit que l’exemple vient d’en-haut…Comment voulez-vous demander à la masse de faire preuve ne serait-ce que d’un minimum de civisme comme avoir un comportement humain respectable ? A savoir ne pas se soulager et ne pas uriner sur les trottoirs ou sur la voie publique en plein jour comme de nuit. C’est vraiment faire preuve de personnes mal éduquées sur la vie en société et d’un mépris flagrant que de se comporter de la sorte…
Des individus profèrent des gros mots et des injures en termes injurieux et grossiers concernant le sexe et les pratiques incestueuses scandalisent et choquent les oreilles de ceux qui ont le malheur de les entendre. Non seulement ces actes purement personnels salissent l’environnement urbain, mais à la longue dégradent le paysage des quartiers où se tassent au vu de tous les immondices et les excréments déposés par ces compatriotes qui ignorent volontairement les prescriptions sanitaires. En lisant ces quelques lignes sur ces spectacles dégueulasses qui s’imposent à nos regards, certains lecteurs ont certainement envie. A qui la faute ? Il n’est pas nécessaire de solliciter Christine Razanamahasoa, en tant que Présidente de l’Assemblée Nationale de mobiliser une commission d’enquête parlementaire pour trouver le ou les coupables…
Les premiers responsables sont d’abord ces responsables gouvernementaux qui passent leur temps à disserter sur n’importe quoi lors des conseils de ministres alors qu’ils auraient pu depuis belle lurette peser sur l’application des textes qui existent sur l’éducation citoyenne civique. Pendant la 1ère République juste après la déclaration de l’Indépendance, les enseignants formés pour et bien motivés avaient l’obligation de ne pas négliger ce volet patriotique qui consiste à inculquer à tous les enfants à partir de l’Ecole Primaire le sens patriotique qui comporte la connaissances des devoirs civiques : respect des personnes, la politesse, les notions de santé et les pratiques hygiéniques qui vont avec…Qu’on ne s’étonne donc pas si à partir d’une période de relâchement quant aux conditions professionnelles d’enseignants ( sur le plan de la formation et de la gestion des carrières), on aboutit à la situation actuelle proche de l’état sauvage (une prédisposition au vandalisme et à la destruction des choses publiques). Pour rattraper le retard catastrophique qui a conduit le pays à ce stade pas du tout honorable, il faut tout d’abord exiger une mentalité de modèle aux dirigeants qui, à leur tour peuvent imposer des comportements positifs. Pour ce faire, bannir des fonctionnements des institutions la corruption et l’instrumentalisation des juridictions. Autrement, on aura tous toujours droit au slogan mural « ALIKA NY MAMANY ETO…»
Noël Razafilahy