Publié le 11 mai 2022
Les réalités du contexte actuel général de la conduite des affaires de l’Etat et de la vie institutionnelle de la République ne permettent plus à personne de se taire et de fermer les yeux sur les malheurs et défaillances de ceux qui prétendent diriger notre pays. C’est dans un climat politique à la limite du supportable à cause de l’amateurisme et des mauvaises pratiques délibérées du régime en place composé d’une équipe gouvernementale incapable de suivre le rythme de l’homme aux commandes du T.G.V. Pour toutes ces raisons et surtout par souci d’honnêteté intellectuelle basée sur un civisme sincère, les Grands Corps d’Etat tous représentés pour l’occasion, manifestent publiquement pour pointer du doigt les plaies qui gangrènent la conduite des affaires étatiques.
Comme il n’est jamais trop tard pour bien faire, au nom des hauts fonctionnaires, des cadres des ministères, devant les médias, ils posent les jalons des mesures et montrent une solidarité décidée en proposant des solutions pour réaliser sans tarder leurs propositions afin de mettre un holà à une situation déplorable qu’il n’y a plus lieu de tolérer. Les représentants des corps des Administrateurs Civils, de la Magistrature, les Inspecteurs d’Etat, des Douanes, du Trésor et les Inspecteurs généraux de tous les ministères étaient rassemblés autour de Paolo cet orateur prolixe. On a mis les points sur les « i » et bien sûr des irrégularités dans tous les secteurs. Avec un courage politique admirable comme les magistrats qui ont toujours osé reconnaître par un constat amer « L’Etat de droit (…) se trouve violé d’une façon généralisée à Madagascar, » l’assemblée réunie hier était unanime pour reconnaître qu’il y a des failles à ne plus commettre dans l’exercice de leurs fonctions envers le public. Une sorte de mea culpa qui met en exergue aussi les responsabilités des autorités centrales qui souvent, se trompent dans leur manière de faire face aux priorités du pays. A savoir ces mauvais choix qui consistent à se livrer à une mauvaise gouvernance dans le cadre de la création des circonscriptions administratives et de la mise en place des responsables à tous les échelons. Sans le dire directement, le but de cette concertation d’hier est surtout de reprocher aux décideurs les erreurs quant aux affectations des corps de fonctionnaires civils et militaires à des postes qui en principe, doivent revenir à des citoyens formés pour et ayant la capacité et la compétence voulues. Bref, le Grand Corps des Fonctionnaires tire la sonnette d’alarme sur l’urgence de mettre l’homme qu’il faut à la place qu’il faut au lieu de parachuter un Gouverneur n’importe qui, n’ayant pas fait des études dans ce sens. Il y a lieu donc de laisser à tous les corps le poste pour lequel ils avaient reçu les formations adéquates, pour éviter que par exemple, les magistrats trônent à tel ou tel poste administratif avec les conséquences qui peuvent en découler. En résumé, les cadres d’Etat, en choisissant le Restaurant le Pavé, ont jeté un vrai pavé dans la mare où les canards boiteux qui, en réalité, troublent le bon fonctionnement du pays tout en trompant délibérément le Chef de l’Etat.