Publié le 28 mai 2022
Savez-vous pourquoi ce mal qui gangrène tous les corps des institutions de l’Etat existe toujours en permanence à un stade très inquiétant ? Le président de la République n’arrête de s’alarmer sur cet état de chose. Il ne rate aucune occasion pour dénoncer cette pratique qui déshonore et surtout bloque le bon fonctionnement des services publics. Après avoir exigé la «tolérance zéro» sans trop de succès, le voilà qui remet cette lutte pour l’intégrité sur le tapis. Vœux pieux ou discours de principe, la détermination jusqu’ici bute sur la mauvaise foi de quelques membres du gouvernement, de ses propres courtisans et ses plus proches collaborateurs (impliqués dans des affaires attaquables sur le plan pénal). Les médias et les observateurs n’arrêtent d’en faire tout un plat, sans que les concernés s’en émeuvent. Pourquoi ?
Les influents personnages qui agissent avec discrétion, mais de manière efficace arrivent toujours à avoir raison des serviteurs de l’Etat qui font un zèle sincère pour lutter contre la puissance de l’argent sale. Résultats : les gros bonnets des associations des malfaiteurs qui dirigent la gestion quasi traditionnelle des litiges fonciers et avec accaparement des terres, les trafics du commerce illicite des drogues (qui ont actuellement vent en poupe ), des bois de rose (toujours d’actualité), des lingots d’or, des minerais rares, des pierres précieuses, des organes humains et des animaux rares restent et demeurent toujours hors de portée des lois et dominent avec arrogance l’instrumentalisation des juridictions (moyennant espèces sonnantes et trébuchantes dont le taux usuel est le milliard d’Ariary. Personne ne peut nier que les lois en vigueur elles-mêmes favorisent ces réalités et personne ne cherchent à modifier des donnes aussi vicieuses. Avec la vogue actuelle du commerce au détail de l’héroïne dans la rue et parmi les jeunes, aucun des patrons (célèbre commerçant) connu par les plus hautes autorités des forces de l’ordre n’a jamais été ni interpellé, ni seulement inquiété. Les subalternes ne font que baisser la tête et se taisent pour s’adresser à notre rédaction. Pour preuve, le sort des dossiers traités par les douanes qui ne montent guère très haut… Si les procédures parviennent jusqu’aux juges, on se renvoie la patate chaude et l’affaire tombe dans les oubliettes des dossiers en instance. Le système judiciaire est pratiquement paralysé. Aux dernières nouvelles, le Conseil Supérieur de la Magistrature (C.S.M), à cause de quiproquo interne, traîne sur la composition de ses membres.