La Gazette de la grande ile

Prix du carburant: Vérité des prix à 7.900 ar

Publié le 12 juillet 2022

De 4.100 à 5.900 ar (44,1%) pour le Supercarburant, de 3.400 à 4.900ar pour le Gasoil (43,9%) et de 2.130 à 2.430ar pour le Pétrole lampant (14%), la hausse du prix du carburant d’hier, à Madagascar, fut un choc. Cependant, si on se fie à la vérité des prix et au prix du Baril, cette hausse d’hier n’est que le début d’une série de hausses pour cette année et les pétroliers ont imposé 7.900ar à l’Etat.

L’Etat malgache a su contenir le prix du carburant depuis plusieurs mois malgré la hausse au niveau international. La guerre en Ukraine a eu un impact considérable sur l’approvisionnement en pétrole dans le monde et cela a créé une instabilité du prix. Si actuellement, le prix du baril est à 104 dollars, soit 426452,87 ar, ce prix a été en dessous de 100 dollars ou 410050,84 il y a trois jours. Cependant, on peut s’attendre à une hausse considérable dans quelques jours. En combinant la vérité des prix au niveau mondial, les taxes et autres frais pour faire parvenir le carburant à Madagascar et pour le distribuer dans toutes les stations de l’île, le prix à la pompe pour le Supercarburant et le Gasoil, devrait avoisiner les 7.900ar le litre. Ce qui fait que le prix annoncé hier n’est que le fruit de la négociation entre l’Etat et les pétroliers, compensé par une subvention. Mais, des augmentations échelonnées devront se faire jusqu’à la fin de l’année pour atteindre cette vérité des prix.

Ces hausses avoisinant les 45% sont considérées par l’Etat comme « normales » pour éviter des impacts considérables sur le quotidien de la population. Cependant, elles ont déjà créé une panique générale. Tout le monde a annoncé des hausses de leurs prestations allant des transporteurs aux médecins et même les agriculteurs. Le prix du kilo de pomme de terre annoncé à 1.500ar hier matin, a augmenté à 2.500ar dans l’après-midi. Tous les produits essentiels vont suivre et l’inflation va être de plus en plus ingérable. C’est le début d’une crise socioéconomique sans précédent.

T. Berado

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