Publié le 20 août 2022
Composé de quatre églises dites historiques (Eglizy Katolika Apostolika Romanina, Fiangonan’i Jesosy Kristy eto Madagasikara, Fiangonana Loterana Malagasy, Eklesia Episkopaly Malagasy), le Fiombonan’ny Fiangonana Kristiana eto Madagasikara (FFKM) a la prétention de faire la pluie et le beau temps sur la sphère chrétienne à Madagascar. L’omnipotence présumée du FFKM s’explique par son immixtion dans les affaires politiques. Né en 1980 à Isotry Fitiavana, le FFKM a suscité à l’époque la sympathie en raison de sa proximité avec la population qui souffrait sous le joug de l’Amiral Didier Ratsiraka. Depuis, le FFKM intervient lors de chaque crise politique cyclique en se croyant incontournable et en s’imposant comme une autorité morale. La toute-puissance du FFKM est désuète et surfaite. Nombreux sont nos compatriotes qui ne se reconnaissent pas dans les dogmes surannés de ces quatre églises qui n’ont pas su évoluer. Nombreux sont nos lecteurs qui apprécient la manière dont notre quotidien déconstruit le FFKM qui, coutumier des courbettes et flatteries, n’a pas l’habitude d’être la cible de critiques permanentes. Si notre journal se permet des propos irrespectueux contre le FFKM, c’est parce que cette institution religieuse a pris position contre la proposition de loi de la députée Masy Goulamaly (élue à Tsihombe et membre de la Commission Genre et Développement) en faveur de l’instauration de l’Interruption Thérapeutique de Grossesse (ITG) par des amendements au Code Pénal. Le FFKM a corrompu certains députés pour que cette proposition de loi soit retirée de l’ordre du jour à l’Assemblée Nationale. Personne n’a osé dénoncer cet agissement antirépublicain, par crainte révérencielle du FFKM.
M. GASPARD