Publié le 28 octobre 2022
Pour ce qui est du paysage politique, économique voire social à Madagascar, tout est question d’argent. Sans argent, rien ne va.
La condition première d’attraction des Malgaches pour des postes politiques ou de travailler pour l’Etat est l’argent ainsi que les profits que leur procurent ces titres/postes. Enrichissement spontané, voiture 4×4, ticket de carburant (qu’ils échangent en argent par la suite) et bien sûr des voyages à l’étranger (tous frais payés) : tout cela avec l’argent des contribuables.
Prêter un sermon sur la bible ou celui d’Hippocrate pour les médecins est devenu pour la forme et pour la mode. Se faire soigner en bonne et due forme équivaut à payer une certaine somme d’argent, car dans les hôpitaux publics, les services laissent à désirer.
Les projets ?
Leur titre et dénomination sonnent très bien, tels que : la lutte contre la pauvreté, le développement, lutte contre la faim ou encore les changements climatiques. Mais si l’on creuse bien, certains des fonds obtenus pour la mise en œuvre et l’exécution de ces derniers, seront détournés pour des intérêts personnels. On parle d’audit, mais certaines personnes excellent même dans la falsification des documents.
C’est devenu un outil de vol organisé, car dans chaque département où il y a de l’argent, certains « prennent leur part du gâteau ». À la fin, les personnes censées être bénéficiaires des projets, ne jouissent pas assez, voire n’en voient pas la forme des dons qui à la base, leur sont destinés.
Pour ce qui est de la lutte contre la faim, dans son article du 26 octobre, notre confrère Noel Razafilahy avait écrit : « La famine à Madagascar : un génocide déguisé ! (http://www.lagazette-dgi.com/?p=85004) ». Des chiffres difficilement croyables, des photos qui circulent sur les réseaux sociaux, des discussions à la télévision et à la radio, des rappels à l’ordre venant des organismes internationaux, mais que font notre Champion et les membres de son régime ? C’est à croire qu’ils sont occupés ailleurs et que même si nos concitoyens meurent de faim ça ne les dérangent pas. Un génocide ?
La réalité, la misère, la pauvreté, l’insécurité de la population ne sont et ne concernent pas la majorité de nos dirigeants. Compassion, empathie, action concrète, sont des mots que ce régime Mamimbahoaka ne connaît pas. Ils sont plus pour le werawera, l’indifférence, le bling-bling, les promesses mensongères, l’abus de pouvoir et surtout la corruption.
F. Ntsoa