Publié le 14 novembre 2022
Ceux qui sont à la tête de l’État aujourd’hui sont des « détenteurs de pouvoir » ( manam-pahefana). Ces détenteurs de pouvoir sont dans les hautes sphères, ils sont au Parlement, ils sont dans l’Exécutif, ils sont à la mairie et d’autres. On ne sait au juste le poste qu’ils occupent, mais ils aiment simplement dire qu’ils sont ceux qui dirigent et décident pour le moment. L’histoire retiendra de ces personnes très peu d’actes positifs. L’histoire retiendra de ces personnes le mépris, les sorties au ras-des-pâquerettes, leurs mensonges, le costume trop grand pour eux. L’histoire qui ne dépasse pas la Grande Ile et qui ne figurera dans aucun livre d’Histoire, tant leurs sorties médiatiques ou leurs sorties tout court font honte aux fonctions qu’ils occupent. La dernière de la semaine, c’est un sénateur qui a vu sa voiture égratignée par le chauffeur d’un sprinter. À l’heure du « direct », du « live » de la course à l’information même si elle n’est pas de qualité, des personnes présentes ont rapidement envoyé sur les réseaux sociaux la scène du sénateur qui en est venu aux mains avec le chauffeur et le chauffeur qui « implore le pardon » du sénateur. Voilà à quoi on reconnaît bon nombre des « détenteurs » du pouvoir aujourd’hui : ceux qui méprisent les gens, ceux qui abusent du pouvoir qu’ils ont pour un temps, ceux qui ignorent le mot respect, ceux qui se servent de la religion pour se faire passer pour des saints, mais dont tout le monde sait qu’ils sont animés par la jalousie et la haine de l’autre. Si un certain nombre de la population en appelle au karma, d’autres préfèrent quitter le pays et aller ailleurs, là où les détenteurs de pouvoir agissent au moins avec un minimum d’intelligence.
La Gazette