Publié le 17 novembre 2022
Le Chef de l’Etat, lors de son déplacement à Nosy-Be, a bien fait de vérifier le respect des normes sur la route de Nosy-Be qui a été refaite. Il n’a certainement pas oublié que lors des journées mondiales de la jeunesse qui se sont tenues à Antsirabe, le ministre des travaux publics a beaucoup communiqué sur la réfection de la RN7. On évitera de reprendre toutes ces grandes déclarations qui ne sont que mensonges perpétrés par le ministre à l’époque. Les journées mondiales de la jeunesse se sont tenues fin août, la communication autour de la réfection de la RN7 et notamment Andranomanelatra Antsirabe, réfection suivant les normes techniques dans un délai record de deux mois, était telle que l’Exécutif était tout fier de l’annoncer. Il est vrai que “les normes” de ce régime ne le sont que de mots, mais sont loin de ce que sont réellement les normes. C’est ainsi que les zéros nids-de-poule sont devenus de la gadoue, à la limite des rizières sur lesquelles il ne resterait que le repiquage à faire. La RN7, parmi les grands axes routiers, au niveau d’Andranomanelatra est devenue une des pires routes. La RN6 est désormais impraticable à moins de vouloir passer plusieurs heures ou même des jours et nuits sur la route à partir d’Ambondromamy. Déjà sur les grands axes routiers, la situation est catastrophique, elle est pire sur toutes les autres routes soi-disant “nationales” sans parler de celles communales ou d’intérêt provincial. Lorsque les gens se plaignent de l’état des routes et se demandent si réellement les constructions des diverses lubbies de ce régime sont prioritaires, on les taxe d’opposants, mais en réalité, c’est une manière pour le régime de fermer les yeux sur la réalité et de venir en hélicoptère dans ces zones enclavées pour promettre la réfection des routes et prétendre apporter le développement. Il est vrai que même dans les grandes villes, et notamment dans la capitale, il y a des routes non entretenues à croire que les responsables attendent que la circulation soit coupée. Entre le rond-point d’Ambanidia et l’église de Miandrarivo, il y a un affaissement de la route qui est là depuis au moins un an, mais qui ne fait l’objet d’aucune réparation comme si les responsables attendent que la route soit complètement détruite. Quand le chef de l’Etat vérifie si l’épaisseur de l’asphalte est aux normes, il devrait déjà faire en sorte à exiger des différents responsables que toutes les routes soient aux normes plutôt que de fanfaronner sur quelques kilomètres et sur la médiatisation des débuts de travaux de réfection de routes qui parfois s’arrêtent simplement au spectacle de début des travaux, sans être suivis de travaux effectifs.
La Gazette
