Publié le 18 novembre 2022
La planification familiale est une option pratique de développement d’un pays. La contraception renforce les droits des populations à choisir le nombre d’enfants qu’elles souhaitent avoir et à déterminer l’espacement des naissances. Une seule méthode contraceptive, les préservatifs, permet à la fois d’éviter une grossesse et la transmission des infections sexuellement transmissibles, dont le VIH. Les différentes méthodes contraceptives sont notamment les pilules de contraception orale, les implants, les contraceptifs injectables, les patchs contraceptifs, les anneaux vaginaux, les dispositifs intra-utérins, les préservatifs, la stérilisation masculine ou féminine, les méthodes d’aménorrhée lactationnelle, les méthodes reposant sur le retrait (coït interrompu) et la connaissance des périodes de fertilité. Ces méthodes ont différents modes d’action et sont d’efficacités diverses pour prévenir une grossesse non désirée. L’efficacité des méthodes est mesurée par le nombre de grossesses pour 100 femmes utilisant la méthode chaque année.
Un des défis de Mamimbahoaka est d’atteindre le taux de 60% des femmes qui utilisent les méthodes de planification familiale moderne d’ici 2023. Le ministère de la Santé Publique, à travers un atelier travaille de concert avec différents partenaires actuellement dans l’objectif d’améliorer la stratégie de sensibilisation sur la planification familiale. Toujours des discussions sur la table, mais aucune séquelle sur la réalité sur terrain. Seulement, 18,6% des jeunes de 15 à 19 ans utilisent une méthode contraceptive moderne, alors qu’environ 3 adolescents sur 10 ont déjà commencé leur vie féconde dont 27% ont déjà eu une naissance vivante et 5% qui sont enceintes d’un premier enfant, d’après le Fonds des Nations-Unies pour la population. L’objectif du gouvernement est loin d’être gagné. La lenteur de l’augmentation s’explique entre autres par le choix limité des méthodes ; l’accès limité aux services, en particulier pour les jeunes, les populations les plus pauvres et les personnes non mariées ; la crainte ou l’expérience d’effets secondaires ; les barrières culturelles ou religieuses ; la médiocre qualité des services disponibles ; les opinions biaisées des utilisateurs et des prestataires contre certaines méthodes ; et les obstacles liés au genre dans l’accès aux services. Les phénomènes d’analphabétisme et de grossesse précoce apparaissent étroitement liés. Chez les adolescents de 15 à 19 ans qui ont déjà des enfants, 52,7% sont sans instructions ou non scolarisés, 31,2% ont achevé l’école primaire et 12,1% le secondaire. Pire encore, les statistiques démontrent que trois femmes sur dix qui meurent chaque jour des suites de complications liées à la grossesse et à l’accouchement ont moins de 18 ans.
Recueillis par Nina