La Gazette de la grande ile

Journée mondiale de l’enfance : Silence inadmissible de Princia Soafilira

Publié le 21 novembre 2022

20 novembre, Journée mondiale de l’enfance. Comme bon nombre de pays signataires de la convention relative aux droits de l’enfant, Madagascar célèbre aussi cette journée. Par ailleurs, on a constaté un silence flagrant du ministère de la Population, hier. Aucune célébration, aucune activité, ni même un discours de la ministre pour l’occasion.

Ce silence est plus que frappant, compte tenu de la situation des enfants malgaches. « Pour Madagascar, trente ans après la signature de ladite convention, 9 enfants sur 10 souffrent encore de multiples privations de différentes formes par rapport au respect de leur droit », affirme le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef). Pour illustrer sa déclaration, l’Unicef parle d’une régression en termes de couverture vaccinale. « Sur le domaine de la santé, l’accès aux soins de santé reste faible chez les enfants. Madagascar a noté une régression en termes de couverture vaccinale ces dernières années. Plus de 20% des enfants n’ont pas de certificat d’enregistrement de naissance, ce qui signifie que ces enfants n’existent pas officiellement », poursuit-il.

Quelques faits et chiffres marquants sur la situation des enfants sont également à mettre en lumière. Un enfant sur deux est atteint de malnutrition chronique, seulement une personne sur trois vivant dans les zones rurales ont accès à des sources d’eau améliorées. La mortalité néonatale représente 42% des décès chez les moins de cinq ans : seul un enfant sur trois (1/3) complétera son éducation primaire, près d’une fille sur deux (1/2) ayant entre 20-24 ans déclare avoir été mariée avant l’âge de 18 ans et neuf personnes sur dix (9/10) vivant en dessous du seuil de pauvreté nationale. Tels sont les chiffres, publiés par le Fonds des Nations Unies pour l’enfance en 2019. Trois ans se sont écoulés depuis, mais il va sans dire que la situation a empiré.

Comment la ministre Princia Soafilira peut-elle rester silencieuse face à une telle situation ? C’est inacceptable. L’inertie de la ministre de la Population, de la Protection sociale et de la Promotion de la femme par rapport à la détresse de la population en général est du jamais vu. C’est l’un des ministères qui nécessitent le plus une descente sur le terrain. D’ailleurs, le Petit Timonier l’a choisie pour cette pseudo qualité. Mais une fois nommée ministre, Princia Soafilira ne fait rien. Elle se contente de suivre le Premier ministre, Christian Ntsay presque partout. Elle est trop bien pour salir ses chaussures à Ikongo où une cinquantaine de morts est enregistrée, suite à la famine.

Aina P.

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