La Gazette de la grande ile

Ministre Andry Ramaroson : A limoger

Publié le 21 novembre 2022

Coup de colère des abonnés de la Jirama. Tard dans la soirée, la foule s’est donnée rendez-vous dans la rue à Alakamisy Fenoarivo, samedi. Ils ont brûlé des pneus sur la voie publique et empêché quiconque de traverser. Même la pluie ne les a pas empêchés de manifester leur colère. « J’y étais de 21h jusqu’à 22h30, mais les manifestants ont refusé de me laisser traverser », affirme Rado. Ce dernier était contraint de chercher un autre chemin pour rejoindre le centre-ville.

Depuis mercredi 16 novembre, tout Tana-Sud est dans le noir total. Pas d’électricité depuis Anosizato Ouest, Ampahitrosy, Ampitatafika, Faliarivo, Malaza, Fenoarivo, Imerintsiatosika, Arivonimamo, Miarianarivo, Analavory, Ampefy, Mananasy et Soavinandriana. D’après les responsables auprès de la Jirama, ces coupures sont dues à des problèmes techniques au niveau de la sous-station d’Anosizato.

Dans une petite vidéo, la Jirama explique : « Il y a eu un transformateur endommagé. Depuis vendredi, les techniciens de la Jirama sont à pied-d’œuvre pour résoudre le problème, mais en vain. Nous réitérons ainsi nos excuses pour le désagrément ». Une explication et une excuse bidon qui ne réjouit certes pas les abonnés, d’autant plus que la société affirme ne pas être en mesure d’indiquer combien de temps les travaux de réparation vont prendre et ainsi quand est-ce que l’approvisionnement en électricité serait rétabli.

Comme on s’en doutait, le ministre de l’Energie et des Hydrocarbures n’a pas les compétences nécessaires pour gérer ce département. Depuis quelques jours, il frime en faisant croire à une réforme au sein de la société Jirama. Il a procédé à des entretiens et évaluations des directeurs de la Jirama. Une tâche qui ne lui est pas attribuée, compte tenu du poste qu’il occupe. Mais on a l’habitude avec le ministre. Pour montrer aux gens qu’il travaille, il descend sur le terrain, pour installer des lampes solaires au niveau des quartiers. Est-ce vraiment le travail d’un ministre ? La réponse est non. La Jirama a du personnel pour ce faire. Mais si c’est la seule chose dont est capable le ministre de l’énergie, qu’il joue ainsi le rôle d’installateur, qu’on le vire de son poste de ministre et que Mamimbahoaka nomme un nouveau ministre pour lui succéder. Parce que les Malgaches ont plus qu’assez du délestage incessant, des coupures incessantes de l’approvisionnement en eau alors que les services de la Jirama leur coûtent la peau des fesses.

L’eau et l’énergie sont des services essentiels. Beaucoup de Malgaches vivent de l’électricité (poissonnerie, pâtisserie, entreprises en ouvrage métallique, cybercafé…). Avec cinq jours de coupure, les petits entrepreneurs accusent sans nul doute une perte colossale. L’eau est, quant à elle, juste essentielle à la vie et à la santé. Il nous faut de ce fait, des gens capables pour occuper les diverses directions auprès de la Jirama, mais surtout à la tête des ministères de l’Eau et celui de l’Energie.

Aina P. 

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