La Gazette de la grande ile

TVA sur les carburants – LFI 2023 : rehaussée pour renflouer les caisses de l’Etat

Publié le 22 novembre 2022

Dans la loi de finances rectificative 2022, il est précisé dans les dispositions fiscales pour les recettes un abaissement du taux de la TVA (taxes sur les valeurs ajoutés) de 20% à 15% sur les ventes de supercarburant et du gas-oil (- 34,70 Mds) dans le but de faire face à la flambée des prix des carburants, mais également pour soutenir le pouvoir d’achat de la population face à l’ajustement des prix à la pompe de 43% en moyenne au mois de Juillet de cette année Cette décision avait créé une perte de recettes de l’ordre de trente-quatre milliards sept cent millions d’ariary (34,7 milliards d’ariary) pour les caisses de l’Etat. En ce moment, l’opinion publique pouvait espérer que l’Etat veille vraiment sur les consommateurs, foutaise car dans le projet de loi de finances initiale pour l’année 2023, un éventuel rehaussement sur le taux des taxes sur les valeurs ajoutés (TVA) sur les supercarburants et le gas-oil de 15% à 20%. Cela pourrait permettre à l’Etat de générer une recette de quarante-huit milliards cinquante-quatre millions d’ariary (48,54 milliards d’ariary). Ce rehaussement dépendra de l’évolution du cours mondial des produits pétroliers. Pourtant actuellement, d’après les observateurs internationaux et les professionnels internationaux, le prix du baril de pétrole brut baisse progressivement après les dérèglements et les inflations causées par l’épidémie de la Covid-19.

En réalité, l’éventuel rehaussement du taux des taxes sur les valeurs ajoutées (TVA) sur les ventes de supercarburant et du gas-oil est un manœuvre pour renflouer les caisses de l’Etat dans un dessein d’une part de préparer les élections à venir à Madagascar, plus précisément pour préparer la réélection du Sucré du peuple, et d’autre part pour pouvoir financer les projets utopiques insérés dans le Plan émergence Madagascar (PEM). On constate ici que le gouvernement priorise dans son projet de loi de finances initiale (LFI 2023) la réalisation de projets de plus en plus farfelus les uns que les autres au détriment des véritables besoins de la population malagasy ; de plus, l’Etat va perdre des recettes inestimables avec les mesures d’allègements fiscaux, voire même des suppressions des taxes dans les domaines de construction d’infrastructures hôtelières ou d’importation d’équipements nécessaires au développement du tourisme (bateau de croisière, catamaran, montgolfière, parc d’attraction….). La question qui se pose ici, c’est de savoir si ces mesures d’allégement et/ou suppression des taxes sont vraiment la priorité dans la marche vers le développement de Madagascar ?

Pas du tout, dirait un citoyen malagasy lambda, avec la pauvreté qui est devenue une habitude et la corruption qui gangrène l’économie du pays, manger à sa faim est devenu un luxe inaccessible pour la majorité des Malagasy. Mais les dirigeants actuels trouvent quand même le moyen d’enfoncer le pays avec leur projet de loi de finances initiale 2023. A ce rythme, le peuple ne va plus pouvoir rester sans rien dire et un jour viendra où les coupes seront vraiment pleines et nos gouvernants seront débordés.

Ravo

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