Publié le 26 novembre 2022
Par définition, relève de l’arbitraire tout ce qui de près ou de loin résulte de l’acte d’une autorité qui s’exerce sans autre règle que le bon plaisir non-motivé et injustifié. De tels agissements n’ont d’autres limites et fondements que le bon vouloir de celui qui l’exerce. Même si les textes des lois sont très clairs sur les sujets concernés, on se trouve alors dans le règne de l’arbitraire. Alors que les autorités censées réguler les diverses situations ne semblent guère avoir aucune influence sur cet état de chose très pernicieux pour les habitants de notre pays en général et les individus en particulier. Bref, des compatriotes sont envoyés en prison par le simple bon vouloir d’un plaignant assez influent et riche pour faire pression auprès de n’importe quelle juridiction. Que ceux qui en doutent aillent vérifier auprès des détenus concernés dans presque toute l’île.. Pendant ce temps, des suspects avec de lourdes charges se retrouvent dehors, ou voire même sous d’autres cieux à l’étranger. A qui en vouloir alors ?
C’est trop facile de toujours vouloir mettre sur le dos des juges qui, il faut le reconnaître, sont obligés de se soumettre à des injonctions par téléphonie mobile et des instructions en marge pour les traitements de tel et tel dossier pourri, moyennant des versements en toute discrétion de plusieurs milliards d’Ariary. Le récent double assassinat de l’inspecteur des Impôts et de la greffière est un fait très révélateur sur l’existence des compromissions en haut lieu, Ce qui fait que les investigations s’arrêtent au niveau des boucs émissaires sans jamais remonter aux décideurs haut placés impliqués sans lesquels la libération du ressortissant chinois commanditaire n’aurait pas été possible. Ce genre de pratique tend à se mettre en place avec la mise en place pour que les hommes qu’il faut agissent à l’endroit qu’il faut pour le compte d’une grosse légume que seul le respect de l’éthique journalistique nous empêche de citer nommément. A noter que nos sources font partie du corps même de la magistrature déterminée à ce que les hautes autorités fassent le ménage. A titre d’exemple, ils ont cité des noms de quelques magistrats récemment mutés à des postes où ils auraient pour mission secrète de ramasser le maximum de « sous » (les nerfs de la guerre) par le biais du chantage, des extorsions de fonds et bien sûr de la corruption pour alimenter , paraît-il (le conditionnel est de rigueur), les financements de campagne d’on ne sait pas encore quel candidat contre le Timonier en 2023. On raconte même que cette opération en sourdine au sein des juridictions du ministère de la Justice entrerait ( le conditionnel est toujours de rigueur) dans le cadre de la reconnaissance du ventre de quelques anciens membres du C.E.S (Cour Electoral Spécial) nostalgiques au profit de l’ex-président Hery Rajaonarimampianina… Quoi qu’il en soit, en faveur de Rajao ou d’un autre, le mécanisme se met en place et la machination est vérifiable. Le Timonier a intérêt à faire preuve de prudence…