Publié le 30 novembre 2022
La justice comorienne a eu la main lourde pour le procès d’Ahmed Abdallah Sambi ex-président des Comores, au cours du jugement sur une affaire de haute trahison. L’ancien Chef d’Etat a été condamné au cours d’un procès public à perpétuité. S’agissant de plusieurs opérations de détournements de deniers publics, dans l’esprit de cette détermination des dirigeants à lutter contre l’impunité, l’ancien président n’ a pas eu droit aux égards injustes réservés aux personnalités du régime dans les autres pays. Pour des activités pénalement condamnables entre 2006 et 2011 durant sa présidence, le prévenu a eu droit à une lourde condamnation sous l’inculpation désignée par euphémisme « haute trahison » pour ne pas dire vols accomplis par un Président.
Au regard de ce qui se passe sous le ciel bleu de notre île paradisiaque où les grands de ce monde de la politique commettent purement des vols au vu et au su de tous, le ministre de la Justice, François Rakotozafy a encore beaucoup de leçons à apprendre auprès de nos voisins. Les actes commis avec des intentions coupables par les ex-présidents et des anciens ministres restent et demeurent impunis jusqu’à l’heure où vous tenez entre les mains ce journal. Pourquoi ? Tout simplement parce que le ministre de la justice est un incapable qui n’arrive même pas à mettre en chantier des mesures rectificatives d’une Loi Organique sur la Haute Cour de Justice hautement « viciée » pour rattraper les erreurs voulues et intentionnelles programmées par l’ex-Hery Rajaoanarimampianina et sa bande de voleurs pour échapper aux rigueurs de la Justice. C’est comme si, lié par des ententes pas très avouables lors de l’élection de Rajao en 2014, le ministre actuel de la Justice veut rester « Rakotozafy toujours Alexis » en souvenir des bons moments des milliards donnés en douce, pour les « services rendus » à l’insu du public. Le jour où des enquêteurs mettront leur nez dans l’origine des acquisitions immobilières ( villa et espace) de certains responsables, il y aura des mauvaises surprises
La Gazette