La Gazette de la grande ile

PPN – Prix plafond : une bonne blague d’Edgard Razafindravahy

Publié le 05 décembre 2022

Les prix plafond instaurés par le ministère de l’industrialisation, du commerce et de la consommation (MICC) sont une bonne blague du ministre Edgard Razafindravahy. Décidés et soi-disant mis en place depuis le mois d’avril, les prix plafond des produits de première nécessité (PPN) n’ont jamais été respectés.

« Les prix décidés par le ministère ne correspondent pas à la réalité sur le terrain. Par exemple, il a été imposé à ce que l’huile de soja se solde à 9 100 ariary le litre. Or, le prix minimum auprès des grossistes est de 9 150 ariary. Ce qui voudrait dire que si l’on veut respecter le prix plafond de l’huile de soja, on devra vendre à perte. Cela nous est impossible. On ne fait pas la charité », selon un commerçant à Ambohibao.

Auprès d’un grossiste, les faits sont confirmés. Pour justifier les prix au-delà des « normes », le commerçant grossiste nous liste d’innombrables facteurs notamment le prix élevé, le transport des marchandises ou encore le loyer et les charges du personnel. Bref, l’instauration des prix plafond n’est qu’une connerie.

En attendant et afin de cacher son incompétence, le ministère de l’industrialisation, du commerce et de la consommation fait semblant de travailler. A en croire ses affirmations, le département ministériel va renforcer la surveillance du respect des prix des produits de première nécessité. Cela est annoncé à l’approche des fêtes de fin d’année, période pendant laquelle les commerçants procèdent à la spéculation.

Le riz a aussi connu une importante hausse des prix. En quelques semaines, le prix du riz importé est passé de 2 500 ariary à 2 800 ariary le kilo dans les épiceries d’Ampitatafika. Il convient de préciser que le prix plafond du riz importé est fixé à 2 200 ariary le kilo. Le riz produit localement qui n’est pas soumis au plafonnement de prix, a lui aussi connu une hausse allant de 2 500 ariary à 2 800 ariary pour le riz Dista. Le Makalioka quant à lui peut atteindre les 3 500 ariary le kilo dans les zones reculées si le kilo est à 3 000 en moyenne dans la capitale.

La hausse des prix est généralisée. Elle ne concerne pas que les produits de première nécessité dont les prix sont soumis au plafonnement par le ministère. L’œuf a accusé une hausse de 50 ariary la pièce, la pomme de terre de 100 à 200 ariary le kilo… On entame bel et bien la période de soudure. Et ce n’est pas le ministre de de l’industrialisation, du commerce et de la consommation, Edgard Razafindravahy, et ses pseudos prix plafond qui vont en préserver.

Aina P.

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