La Gazette de la grande ile

Pauvreté : Impossible de briser le cycle

Publié le 05 décembre 2022

La vice-présidente de la Banque mondiale, Victoria Kwakwa est actuellement en visite à Madagascar. Selon la communication de la Banque mondiale, sa visite intervient dans le cadre de la finalisation  du nouveau Cadre de partenariat pays (CPP) avec Madagascar pour les cinq prochaines années. Stimuler  la croissance inclusive et renforcer la résilience, telles sont les actions  au cœur du nouveau CPP, visant à briser le cycle de la pauvreté à Madagascar. Le seul problème est que ce cycle s’avère impossible à briser. Le partenariat avec la Banque mondiale ne date pas d’hier, pourtant le pays, au lieu d’aller dans le sens de l’émergence, continue de s’appauvrir.

La Banque mondiale a beau apporter son appui à Madagascar, le pays s’enfonce de plus en plus dans la pauvreté. Au cours de la visite de Victoria Kwakwa, vice-présidente régionale pour l’Afrique de l’Est et australe du 4 au 7 décembre à Madagascar, elle s’entretiendra avec le Président de la République de Madagascar ainsi que le Premier Ministre et d’autres membres du gouvernement. Elle verra également des dirigeants du secteur privé, des membres de la société civile, des groupes de femmes et des partenaires de développement dans le but de créer une coalition pour soutenir les réformes qui pourront apporter une croissance large et inclusive à Madagascar. Le déplacement de cette dernière ne s’avère que du gaspillage de temps, d’énergie et d’argent.

Le vrai problème qui fait entrave au développement à Madagascar relève de la volonté politique. Eh oui, sans volonté politique à la clé, la Grande Ile ne devrait même pas aspirer au développement. C’est pourtant ce qui fait défaut dans le pays. La preuve est que les dirigeants se sont donnés comme ligne de travail les 13 velirano. Seulement, même ceux qui sont classés comme priorité n’ont pas été réalisés, à savoir le velirano 1 qui n’est autre que la paix et la sécurité. Cela met en évidence le manque de volonté politique des dirigeants à vouloir réaliser leurs promesses.

Depuis ses débuts, ce régime a indiqué faire de la lutte contre la corruption une priorité, avec comme slogan « Tolérance zéro ». Le contexte actuel montre pourtant le contraire vu que c’est l’impunité qui prend place. Il n’y a qu’à voir le cas de Lanto Rakotomanga, députée de Madagascar élu dans le 2ème arrondissement d’Antananarivo sous les couleurs de l’IRD qui s’est permise de snober la convocation du Bureau Indépendant Anti-Corruption (Bianco) au mois d’octobre 2022 pour en avoir la preuve. Il est à noter que la convocation en question est liée au trafic de bois précieux (palissandre). Ce n’est là qu’un exemple parmi tant d’autres par rapport à l’impunité qui prévaut dans le pays. Tout ça pour dire que les dirigeants disent une chose, mais font pourtant le contraire.

Jean Riana

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