La Gazette de la grande ile

CHRONIQUE DE N. RAZAFILAHY

Publié le 05 décembre 2022

Le Premier ministre Ntsay Christian : toujours et encore lui

Sur le plan local, la majorité des habitants est aux abois à cause des problèmes existentiels sous le coup de la cherté de la vie et la pression d’un appauvrissement que les responsables étatiques tentent en vain de solutionner. Il est vrai que la situation ne date pas d’hier. Mais il se trouve aussi que les décideurs censés en trouver les solutions efficaces se comportent dans le mauvais sens. Au lieu de soutenir le Timonier afin que la paupérisation de la masse au moins se réduise et prenne un niveau appréciable qui permettrait à tous d’espérer un futur meilleur. Le Premier ministre Christian Ntsay et quelques membres du gouvernement préfèrent focaliser leurs efforts ailleurs pour favoriser les intérêts de cette minorité d’étrangers «les enfants chéris de tous les régimes».  Ce contexte très malsain enfonce le pays dans le sable mouvant de la pauvreté d’année en année… Pendant que ces personnalités « affairistes et combinards » s’arrangent toujours pour tirer profits de leurs activités illégales pour s’enrichir comme des nababs au détriment de toute la population et surtout des petites gens. Que nos compatriotes dans les campagnes lointaines de l’arrière-pays et même dans les centres urbains et même à Antananarivo souffrent des maladies et sont obligés de payer des médicaments à des prix hors de la portée de leurs bourses, au ministère de la Santé, on n’a jamais envisagé d’instituer des soins gratuits pour toujours engraisser les prestataires des laboratoires pharmaceutiques avec les crédits de l’argent public…

Scandales permanents des manipulations budgétaires, les centaines de milliards d’Ariary consacrés à payer les surfacturations et les livraisons fictives de produits pétroliers, les groupes électrogènes et les services des grandes entreprises sous contrat permanent avec Jirama… Des poursuites judiciaires sont actuellement engagées. Le public se demande et s’étonne pourquoi on ne s’en prend qu’à des nationaux. Serait-ce parce que pour le Premier ministre  qui « a autorité sur les membres du Gouvernement dont il dirige l’action, et est responsable de la coordination des activités des départements ministériels(…) veille à l’exécution des décisions de justice ; (…)  saisit, en tant que de besoin, les organes de contrôle de l’administration et s’assure du bon fonctionnement des services publics, de la bonne gestion des finances des collectivités publiques et des organismes publics de l’État ; » Il y a lieu de favoriser les Fatsouraly ? A noter  que l’une de ces  grosses légumes est   reconnue  sur le plan international  comme  le patron  d’un  conglomérat à la tête d’un groupe pesant (630 millions de dollars en 2017), présent dans les secteurs des télécoms, de l’énergie, de l’immobilier et des services financiers, il est une figure incontournable du monde des affaires dans l’océan Indien. Question  de détail à laquelle dans la classe dirigeante personne n’ose répondre clairement à cause des vérités obscures  et qu’on préfère garder secrètes.

Dans la capitale, au lieu de tenir ses engagements car son slogan électoral pour se faire élire Maire était «Hanatsara an Antananarivo…» en matière d’urbanisme et d’amélioration du niveau de vie des habitants, Naina alias « Varira »   n’a trouvé bien de mieux que d’instaurer des impôts sur les propriétés bâties. Taxes abusives appliquées dans le non-respect le plus total des textes de lois sur la fiscalité. Selon un professionnel du fisc actuellement à la retraite, cette forme de racket qui ne dit pas son nom, est passible d’une condamnation pénale (sauf si en haut lieu « l’instrumentalisation des juridictions,» une fois de plus, s’en mêle pour lui éviter un séjour en prison auquel tôt ou tard il aura droit… Des dossiers pourris sur des mauvaises pratiques financières assortis de détournements de deniers publics n’attendent que le bon vouloir des juges pour le poursuivre.

Lire aussi