Publié le 06 décembre 2022
Le secteur informel est bel et bien présent dans le secteur tourisme. Des opérateurs œuvrant dans ce secteur, notamment dans les établissements hôteliers, hébergement et restauration, ne sont pas enregistrés officiellement au sein du ministère du Tourisme, mais exercent illicitement. De nombreux établissements (hôteliers, hébergement et restauration) font des annonces sur le réseau social Facebook et refusent de divulguer leur emplacement et leurs tarifs. Cela signifie que beaucoup de gens se lancent dans des activités clandestines. Or, tout établissement doit avoir une autorisation de ce département ministériel avant d’ouvrir ses portes.
Il convient de noter que depuis le mois de janvier, 156 autorisations d’ouverture d’établissements touristiques (hôtels, restaurants, et entreprises de voyage) ont été délivrées par le ministère du Tourisme. De source auprès du Ministère du Tourisme, 26 établissements d’hébergement, dont 2 Auberges, 4 Hôtels, 8 Hôtels – Restaurant, 8 Restaurants, 4 Chambres d’Hôtes ont reçu leurs autorisations d’ouverture entre août et octobre 2022. Par ailleurs, 8 licence B (voyagistes/tours opérateurs et réceptifs), 3 Licences C (entreprises de prestations touristiques spécialisées ; entreprises de location de voitures, entreprises de location de bateaux de plaisance, entreprises de location d’autres matériels et équipements), et une Licence B/C ont été délivrées durant la même période.
Il est important de sensibiliser tous les opérateurs touristiques sur la façon d’obtenir une licence. Le ministère du Tourisme rappelle que toute personne physique ou morale qui exerce des activités touristiques sans avoir obtenu l’autorisation y afférente, est considérée comme étant en exercice illégal, et sera poursuivie selon la réglementation en vigueur. Mauvaise communication ! Au lieu de proférer des menaces de sanctions à l’encontre des informels, il faut plutôt les motiver et les inciter à devenir formels. En matière de tourisme, les établissements informels prolifèrent et deviennent de plus en plus inquiétants. Le tourisme est l’un des secteurs clés de l’économie malgache. Faute de déclaration des arrivées par les établissements informels, l’Etat enregistre d’énormes déperditions fiscales. Considérés comme l’un des facteurs faisant que la recette fiscale malgache reste faible, les secteurs informels tiennent encore une place trop importante dans notre économie. Pourtant, jusqu’ici, les mesures prises pour remédier à ce problème restent inefficaces, voire inexistantes.
Nandrianina
