La Gazette de la grande ile

Guanomad : La descente aux enfers

Publié le 06 décembre 2022

Rien ne va plus pour Eric Rajaonary, tout au moins pour ses affaires à Madagascar, puisqu’il réside maintenant à l’étranger.Ancien expert-comptable reconverti dans les affaires, EricRajaonary a connu son quart d’heure de gloire avec la réussite fulgurante de sa société Guanomad, spécialisée dans les engrais biologiques et maintes fois récompensée. Il a même accédé à la présidence du syndicat patronal FivMpama. Par la suite, comme de nombreux entrepreneurs avant lui,l’ex-dandya pris la grosse tête. Se croyant plus haut qu’au-dessus de tout, ils’est lancé dans la politique, sans succès. On se souvient de son score calamiteux à l’élection présidentielle de 2018 (0,30% des suffrages). La success story a viré au very bad trip puisqu’Eric Rajaonary est devenu expert en arnaques en tous genres. Parmi ces faits d’armes, il a été l’instigateur des faux permis de conduire et fausses cartes grises biométriques, sous couvert de la société Cetis, avec la complicité de l’ancien Premier Ministre Olivier Mahafaly Solonandrasana.

Lorsqu’Eric Rajaonary était administrateur de la CNAPS, il lui a vendu un terrain appartenant à une de ses sociétés. Lui seul connaissait ce conflit d’intérêt. Il n’a eu aucun scrupule à berner les autres membres du Conseil d’Administration et le Directeur Général de la CNAPS. Une fois le jackpot empoché, Eric Rajaonary a fui à l’étranger, abandonnant veaux, vaches et cochons et allant jusqu’à poster des selfies depuis Miami. A présent qu’Eric Rajaonary est parti sans laisser d’adresse, sa société Guanomad périclite. Elle roule sur les jantes et même sur la réserve. Elle n’est même plus en mesure de payer ses loyers. Ses comptes bancaires ont fait l’objet de saisies-arrêts et elle accumule les chèques sans provision. Les derniers employés de Guanomad rament dans le sable et vivent au quotidien le train-train du désastre.

M. GASPARD

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