Publié le 07 décembre 2022
Suite aux impacts de la pandémie du covid, la Banque mondiale estime que 2,4 millions de personnes supplémentaires sont passés sous le seuil de pauvreté internationale. D’après les propos de la vice-présidente de la Banque Mondiale, Victoria Kwakwa la récession économique de Madagascar est trois fois plus profonde que dans le reste de l’Afrique subsaharienne. Pour cause, “un effondrement des recettes d’exportation et des investissements privés entraînant une contraction du PIB de 7,1% et du revenu par habitant de 9,8%”. Portant ainsi, le taux de pauvreté à un niveau record de 81,9%. Néanmoins, Madagascar peut s’en sortir du piège, note la vice-présidente de cette institution. Et ce, en s’appuyant sur sa riche diversité, “une main-d’œuvre de qualité, des ressources naturelles uniques, etc.”. Cependant, une appropriation politique est exigée si le pays veut rendre les progrès possibles. Une volonté politique de la part des dirigeants et une forte participation des investisseurs tant extérieurs qu’intérieurs, est recommandée.
Mamimbahoaka a reçu hier au Palais d’État d’Iavoloha, la Vice-présidente régionale de la Banque mondiale, Victoria Kwakwa. La coopération entre la Banque mondiale et Madagascar a été au cœur de la rencontre, notamment des infrastructures routières, de l’éducation, de la sécurité alimentaire et de la santé, de l’énergie, de l’utilisation de l’informatique, de la promotion de l’agriculture ainsi que de l’autonomie des populations du Sud de l’île. Le partenariat avec le gouvernement malgache se confirme avec une vision convergente sur la nécessité de réformes fortes pour permettre à Madagascar d’échapper au piège de la pauvreté, a indiqué Victoria Kwakwa. Jusqu’à présent, cette institution financière continue d’octroyer des aides à Madagascar et pareillement, la population se pose la même question. Il convient de noter que 60% des aides de la Banque mondiale sont affectés dans le fonctionnement du budget de l’Etat. Il paraît normal si aucun effet sur le développement du pays n’est perçu. Bref, Madagascar reste toujours le 5ème pays le plus pauvre de la planète. Espérons que les fonds ne seront pas détournés pour la future campagne présidentielle. Lutter contre la pauvreté passe par la lutte contre la faim et le progrès en énergie renouvelable. Le pays a besoin d’un vrai plan de redressement pour s’en sortir. La guerre en Ukraine, comme dans tous les pays, impacte sur notre économie déjà mise à mal par la mauvaise gestion du gouvernement.
Nina