Publié le 07 décembre 2022
L’existence même de ce vieil homme à la barbe blanche qui vient annuellement distribuer des cadeaux, relève de la naïveté légendaire que la culture étrangère avait implantée (sans trop de succès il faut le reconnaître) dans les pays qu’ils ont colonisés avec le sabre et goupillon d’un christianisme douteux. Chez nous à Madagascar par exemple, il serait difficile de demander à des enfants de la région de l’Androy, des localités d’Ikongo et tout le littoral du Sud-Est de croire qu’il existe ce Père Noël à qui on fait confiance pour recevoir les dons surprenants en cette période des fêtes de fin d’année. Ils ne savent même pas de qui il s’agit et en quoi ce personnage mythique pourrait être d’une utilité quelconque dans le malheur qu’ils vivent à longueur d’année depuis qu’ils sont nés.
Le drame dans cette réalité quotidienne que subissent tous les habitants de ce pays, à l’exception bien entendu d’une minorité de compatriotes et d’étrangers, c’est que la classe politique continue de faire semblant de croire et de tromper la masse avec les promesses séduisantes irréalisables. Ces personnages sans scrupules n’arrêtent pas d’induire le peuple en erreur avec leurs discours sur un futur meilleur et d’espoirs à dormir debout…. Exploitant adroitement les faux pas et l’amateurisme des responsables du système dans la conduite des affaires de l’Etat, ces politicards à la rancune tenace sont en train de s’acharner sur l’actuel homme fort du pays qui a du mal à réunir autour de lui des collaborateurs efficaces. Comble de malheur, les courtisans placés dans le sillage du Timonier commettent bévues sur bévues et des fautes graves impardonnables dans l’exercice de leurs fonctions institutionnelles et administratives.
Sans le vouloir, le Chef de l’Etat est condamné à jouer le rôle d’un Père Noël qui doit apporter à la population des débuts de réalisations qui restent sans finition. Le Premier ministre Christian Ntsay et quelques membres de l’équipe gouvernementale ne font pas de zèle pour finaliser les projets inaugurés. Situation que les détracteurs du régime ne ratent pratiquement pas pour faire de l’ombre au candidat à sa propre succession pour l’horizon 2023. Si bien qu’au lieu de récolter un satisfecit de la part du public, l’équipe dirigeante devient l’objet de quolibets et de moqueries injustes pour la plus simple raison que l’attelage de ministres traîtres à la cause et corrompus ne suit pas la marche du TGV. Les exemples ne manquent pas. Et les couacs les plus scandaleux se succèdent à un rythme qui, à la longue, risque de porter atteinte à l’image de toute l’équipe dirigeante. Prenons le cas des ministres Tinoka Roberto et d’Andry Ramaroson qui ne peuvent pas se vanter d’avoir réussi à tirer leurs épingles des jeux de la CJSOI et délestages au sein de l’administration de Jirama. Cerise sur le gâteau , pour la grande déception d’un Président de la République qui a misé sur une réduction d’effectif : l’actuel Président du Sénat avait « mal géré » (euphémisme pour ne pas dire qu’il y a eu dilapidation de deniers de l’Etat sur le budget destiné à l’institution d’Anosikeky).