Publié le 20 janvier 2023
Le Conseil des Ministres du 18 janvier dernier rapporte l’approbation de la prise en charge de l’Etat malgache des impôts et taxes liés à l’importation de matériels en vue de créer un environnement propice visant à assurer la durabilité de la pêche artisanale. Le projet en question est en collaboration avec l’Organisation pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) et financé par l’Agence Suédoise de Coopération Internationale pour le Développement (SIDA) signé au mois de décembre 2019. La durabilité de la pêche artisanale s’avère pourtant incertaine à Madagascar, surtout que le pays ne dispose même pas de matériels pour effectuer un minimum de surveillance maritime. Il n’est point nécessaire de spécifier que la pêche artisanale est en déclin
à l’heure actuelle. Par ailleurs, les petits pêcheurs malgaches ne cessent de se plaindre de leur situation. Il faut dire que leurs prises s’amoindrissent de jour en jour et les pêches industrielles qui s’opèrent dans le pays y sont pour quelque chose. C’est d’ailleurs, ce que les petits pêcheurs pointent du doigt.
Les espaces maritimes de la Grande Ile sont pillés par les étrangers qui opèrent des pêches industrielles au large et ce tant dans le domaine du formel que dans le domaine illicite. Mis à part les pêches illicites qui s’opèrent dans les espaces maritimes de Madagascar, les dirigeants malgaches signent des accords de pêche à grande échelle, ce qui n’arrange pas du tout la situation des petits pêcheurs. L’année dernière, l’Etat a signé deux accords de pêche avec l’association japonaise des coopératives de thon Japan Tuna et l’Union Européenne. A part cela, les ressources halieutiques de la Grande Ile font l’objet de trafics illicites sans que les autorités malgaches ne s’en aperçoivent, à l’exemple du trafic mis à nu par les autorités mahoraises dernièrement avec 3,5 tonnes de poissons congelés saisis à Mayotte. Cela ne fait que confirmer le fait que la frontière malgache est une véritable passoire.
Andry J