La Gazette de la grande ile

Catastrophe après catastrophe : Le redressement impossible

Publié le 20 janvier 2023

Le premier bilan du passage de la forte tempête tropicale Cheneso est tombé. D’après le premier bulletin du Bureau National de la Gestion des Risques et des Catastrophes (BNGRC) à la date du 19 janvier à 16h, un enfant est porté disparu suite à un naufrage dans la région de Diana, 2 192 personnes sont sinistrées dans l’Analanjirofo, 214 personnes sont déplacées et 730 maisons sont inondées. Pour de nombreux ménages, le relèvement s’avère impossible.
Cheneso a inauguré la saison cyclonique de cette année. Des vents forts, des rafales et des fortes pluies l’accompagnent, ravageant récoltes, maisons et toutes autres infrastructures sur son passage. Pour ces milliers de sinistrés, c’est de nouveau l’enfer. Rappelons-le, la plupart des régions qui sont actuellement frappées par Cheneso ont également été touchées durant la saison cyclonique de l’année dernière. En 2022, de nombreux ménages, au vu de leur maison décoiffée, inondée, détruite sont effondrés. Ils ont dû tout reconstruire, mais catastrophe après catastrophe, cela est impossible. Beaucoup de Malgaches se contentent de survivre. C’est ce que vivent actuellement les populations du Grand Sud-est (frappées l’année dernière par les cyclones Batsirai et Emnati) et celles du Grand Sud (victimes de plusieurs années de sècheresse).
Cette fois-ci, les aides du gouvernement se font rares, rendant difficile la survie de bon nombre de personnes. En août 2021, ces mots de la chargée d’affaires des Etats-Unis, Amy J. Hyatt nous interpellent : « Il n’y a actuellement pas assez d’aide pour tous ceux qui en ont besoin. L’aide humanitaire reste rare dans plusieurs districts, et il existe un réel danger que le soutien à certaines communautés soit limité ou cesse complètement, à mesure que les ressources alimentaires et le financement s’épuisent ». Ce sont les mots de la chargée d’affaires des Etats-Unis, Amy J. Hyatt à l’ouverture de la réunion des dirigeants de la communauté internationale des donateurs, des partenaires humanitaires et des représentants du gouvernement pour coordonner les efforts pendant la période de soudure » (http://www.lagazette-dgi.com/?p=61007).
Jusqu’à présent, les aides du gouvernement se font rares alors que les victimes de malnutrition ne cessent d’augmenter en nombre. Avec la période de soudure qui arrive, doublée de la hausse généralisée des prix et des productions agricoles ravagées par le manque de précipitations ou de cyclone et surtout de l’inertie du gouvernement, l’annonce de Qu Dongyu, directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture se précise. « La situation risque de se détériorer encore davantage en 2023 », affirme-t-il par rapport à la situation de famine (http://www.lagazette-dgi.com/?p=90205).

Aina P.

Lire aussi