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Filière rizicole : 5 milliards de tonnes de demande pour l’Afrique

Publié le 31 janvier 2023

Après l’Inde, la Thaïlande est aujourd’hui le deuxième exportateur mondial de riz, et aussi, le premier importateur de riz en Afrique, dont près de 5 milliards de tonnes chaque année.

Face à cette situation et à notre compétence en matière de recherches et à la superficie agricole de Madagascar, « nous devrons nous focaliser sur la culture à grande échelle de riz pour les marchés locaux et africains », a réitéré le Pr Hery Randriamiarison, économiste, lors de son allocution la semaine dernière.

C’est une opportunité en or pour Madagascar, en tant que membre de la SADC, avec l’exonération de taxe, mais également des frais de transport maritime en baisse vu la distanciation par rapport à la Thaïlande, pour subvenir aux besoins de l’Afrique entier, notamment de l’Afrique Sub-saharienne, telle que l’Afrique de l’Ouest, du Sud, le Mozambique et le Kenya.

Selon lui, les demandes sont en hausse et multiples à l’heure actuelle. Il est temps pour le pays ou plus précisément pour les décideurs, de se focaliser vraiment sur la filière agricole, en développant une stratégie nationale efficace et durable.

Faut-il rappeler que le riz est un aliment de base pour plus de trois milliards de personnes dans le monde et peut contribuer jusqu’à 70% de l’apport énergétique quotidien dans certains pays. Avoir cette politique et surtout une production de riz à grande échelle permet aussi à Madagascar une opportunité de transition vers l’autosuffisance en riz. De plus, Madagascar en a les moyens, car il est considéré comme le deuxième pays de l’Afrique sub-saharienne en termes de superficies rizicoles irriguées, représentant près d’un million d’hectares, soit 30% des terres agricoles.

Selon les données, un peu plus de 10% du riz consommé annuellement est importé, étant utilisé en période de soudure. Si on se réfère aux importations réalisées en 2017, en provenance de l’Inde et de la Thaïlande, la consommation moyenne par habitant s’élève à 103kg par an.

Cette situation doit être renversée. Il est temps que l’Etat pense à une riziculture à grande échelle, tout en sachant qu’à l’heure actuelle, 90% des activités agricoles sont basés sur la riziculture non exploitée, pratiquée par environ 2 000 000 de ménages.

Madagascar dispose déjà du FOFIFA, un centre national de la recherche appliquée au développement rural, renommé dans le développement et de la promotion des variétés de riz adaptées à notre climat et à notre environnement.

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