Publié le 31 janvier 2023
Madagascar, un pays tropical n’est jamais prêt face aux aléas cycloniques et aux inondations. En étant une île, avec la présence d’une structure, la Cellule de Prévention et d’appui à la Gestion des Urgences à la Primature (CPGU), le BNGRC, la population locale est torturée à chaque cyclone et après les pluies torrentielles, faute de travaux et d’activités durables en amont.
Pourtant, Madagascar dispose d’un fond alloué aux aléas climatiques tels que les tempêtes cycloniques tropicales et les intempéries ainsi que les sècheresses.
Ingérence ou ignorance ! Madagascar, avec sa position géographique, risque chaque année d’être exposée à des cyclones, au minimum quatre voire cinq. Notre structure institutionnelle accorde une place à des coordinations telles que le BNGRC qui à l’heure actuelle, ne fait qu’aider les victimes après le passage des catastrophes naturelles … Pourtant, cette structure doit entre autres, promouvoir la prévention, la préparation et soutenir techniquement la gestion et réduction des risques et des catastrophes.
Face à cette complexité de la situation entre l’Etat et les citoyens, les décideurs ont toujours recours aux aides extérieures et à une demande de donations, à l’exemple récemment, la semaine dernière, d’une signature d’accord de dons entre la BAD et le Gouvernement Malagasy, relatif à l’approbation d’un financement additionnel du programme ADRIFI-Madagascar qui a eu lieu, à Antaninarenina.
19 250 000 USD, tel est le fonds additionnel pour Madagascar, lequel vise d’une part à renforcer les zones impactées par les aléas climatiques comme les cyclones tropicaux et les sécheresses, et d’autre part, à renforcer la résilience du pays face aux changements climatiques. Ce financement additionnel a pour objectif en effet de promouvoir la résilience et la réponse face aux chocs climatiques à Madagascar en améliorant la Gestion des Risques et des Catastrophes (GRC) et l’Adaptation au Changement Climatique.
Selon les informations publiées par le CGPU, ce fonds est un financement hybride et constitué d’un prêt auprès de la Facilité d’Appui à la Transition (FAT) d’un montant de 7 120 000 USD, des dons auprès du FAT et du Fonds fiduciaire multi donateur ADRiFi, respectivement d’un montant de 5 880 000 USD et de 4 700 000 USD, et de la contribution du Gouvernement d’un montant de 1 550 000 USD. La CPGU étant l’agence d’exécution du programme ADRiFi, elle poursuivra son rôle dans la mise en œuvre de ce dernier pendant 3 ans allant du mois de janvier 2023 à mars 2026.
Malgré cette structure, le pays, plus précisément, les Malgaches qui ne vivent que de moins d’1 euro par jour, soit 4643, 60 ariary par jour, ont du mal à survivre et pire encore à affronter les cyclones, à l’heure actuelle, malgré leurs efforts.
Pour ce faire, d’habitude, comme c’est le cas après le passage du cylcone Cheneso, l’Etat se contente des distributions de vivres tels que le Vatsy tsinjo, composé de sacs de riz, d’huile, de sucre… Mais qu’en est-il donc pour les prochaines pluies et cyclones ou la sécheresse si on ne parle que du Sud de Madagascar, sans parler des autres districts comme celui d’Ikongo, lequel se trouve dans une situation infernale chaque année, car les intempéries nuisent déjà à leurs cultures. Ceci dit à la prochaine récolte, les paysans n’ont rien comme d’habitude, et ce depuis déjà très longtemps.
La Gazette