La Gazette de la grande ile

Andry Rajoelina : Décidera de son sort !

Publié le 01 février 2023

Nombres de politologues s’accordent à dire que le pouvoir de Andry Rajoelina ne tient qu’à un fil. Cette approche est soutenue par les séries, de torts, de fautes, et de décisions inconsidérées et regrettables, soit par manque de maturité, soit par méconnaissance de la portée néfaste et préjudiciable des promesses présidentielles proclamées sur ses sorties publiques. Imbriquer à cette série de bavures méprisantes, son taux de popularité chute et se trouve à un niveau plus que critique. L’environnement économique, ni local, ni international, ne l’aide point, pire l’incapacité flagrante de ses ministres snobinards de petits salons, est devenue pour lui une tare, et au sein même de son gouvernement et son staff, faute de résultat, entre membres, le commérage devient leur sport quotidien, ceci au lieu et à la place de tout et éventuel rare succès au travail.

Andry Rajoelina est contesté par ses propres acolytes de circonstances. Entre, ceux qui n’hésitent plus à lui faire face par médias interposés, tels que les honorables Brunel R à la tête d’une fronde de députés qui n’attendent que le LERA DU PEUPLE,  ceux qui agissent  sans se cacher comme les Voninahitsy Jean Eugène et compagnie et ceux qui jouent sur les deux tableaux tout en restant prudents tels que les Tinoka Roberto, non satisfaits de ses exigences, et son directeur de cabinet, Manajary Razafimbelo avec sa dulcinée épouse Honorable Goulamaly dont la posture publique penche vers un candidat présidentiel , ancien gardien d’un concitoyen indopakistanais de Tuléar. Autant pour Norbert Lala Ratsirahonana qui stratégiquement se cache derrière son retrait de la conduite officielle de son parti AVI, mais qui dans les coulisses, positionne son pion de service, son président intérimaire, le peu crédible Jacques Rabenirina avec le judoka du Sud.

Les affaires louches perpétrées par les proches du président de la République  mises à nue tous les jours, qui occupent la place  médiatique publique, le scandale de la CNAPS, les actes de gestion et actions communales peu crédibles de Varira, les scandales sur les produits d’exportations, la trentaine de kilos d’or transformés en métal sans valeur, les tonnes d’or par an qui sortent du territoire, enregistrées et répertoriées à Dubaï, le futur scandale autour de la nouvelle autoroute adjugée sans procédures d’appels d’offres, ni par procédures de consultation ouverte ou restreinte  et les affres de ces dames de salons, de toutes les provocations… Cette liste est loin d’être exhaustive.

Mamimbahoaka ne tient qu’à un fil pour rester au pouvoir, il le sait, et il sent le danger venir. Les opposants de type Marc Ravalomanana, Hajo Andrianainarivelo, Roland Ratsiraka, et Siteny Randrianasoloniaiko ne rateront aucune occasion pour le chahuter et le pousser de gré ou de force vers la sortie, ceci avec un souhait caché pour le FITSARAM-BAHOAKA : Justice par le peuple. L’option d’aller vers le peuple et près du peuple n’est pas fortuite, notre DJ professionnel des événementiels sait qu’il suffit d’un rien pour que tout bascule, à son profit sinon en sa défaveur. En effet, malgré les gesticulations des opposants ci-dessus cités, ces derniers n’arrivent pas à créer un bloc crédible pouvant répondre à l’aspiration du peuple. Cependant, Pinocchio comme les politologues s’accordent à conclure qu’il suffit d’une étincelle et la chute du Sucré du peuple sera inévitable et d’une violence jamais vue et vécue dans l’île, d’où la solution aller vers le peuple, qui semble être son unique issue, pour vendre des nouveaux rêves moyennant des « vary, menaka, savony et tosika tsinjo, » savamment initiée par Onitiana Realy, ministre de la population de son époque, déchue par le résultat des urnes.

Andry Rajoelina tentera de regagner la confiance des Malgaches, en vendant des nouveaux rêves irréalisables. Il est évident qu’il remplira par des foules en délires, finances et vivres aidant, les lieux où il passera comme Onitiana Realy le faisait avec excellence, il y a cinq ans et quelques mois de cela.

Il y a une chose que les experts et intellectuels oublient, Madagascar est un pays où tout est permis même au vu et au su de tout le monde, au détriment de l’éthique et du respect des procédures, violant toute les théories et théorèmes.  Cette masse et foule qui se joindra à notre ” el fenomenal presidente de la republica ” au cours de ses descentes, sommes toutes, aidera à légitimer les actions cachées de ceux ou celles qui tiennent la manette de la décision finale, question : sous la bourse de qui ?

Sans manifestation de revendications violentes du peuple sur les lieux habituels et la formation d’un bloc solide et solidaire de l’opposition, ceci malgré leur divergence pour que seul compte le TSAR : Tous Sauf Andry Rajoelina,  il est complètement aberrant, voire absurde de dire que seul le peuple décidera du sort du Sucré du peuple, les élections, car  les moyens qu’il détient lui donneront l’occasion de ravir la victoire, ceci, par le truchement des bévues des opposants outrecuidants et infatués.

 Bref, Andry Rajoelina décidera de son sort, mais seul le peuple, l’unique danger qui le hante et qui le guette, puisse changer cette trajectoire inexorable d’une victoire truquée donc non méritée.

La Gazette

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