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Venir en aide à des Malgaches : Une solution régionale appropriée s’impose !

Publié le 02 février 2023

81,9% des Malgaches vivent dans la pauvreté. Malgré la reprise économique, le taux de croissance ralentit encore à 2,6 % 2022 contre 4,4 % en 2021, selon la Banque Mondiale. Ce choc de pauvreté que subissent les 28 millions d’habitants a été amplifié lors de la pandémie, de difficultés économiques et des impacts climatiques. Mais aussi, l’effondrement des recettes d’exportation et des investissements privés a entraîné une contraction du PIB de 7,1 % et du revenu par habitant de 9,8 %. A cet effet, plus de 2,4 millions d’habitants sont passés sous le seuil de pauvreté internationale.

La croissance et la réduction de la pauvreté nécessitent des stratégies et un plan de développement inclusif, dressé depuis. Ce qui explique que le Président de la République, en annonçant l’annulation de tous les projets de constructions à Vatomandry, lors du lancement du reboisement national, ne résout jamais d’un coup les problèmes fondamentaux de la majorité de la population locale, en difficulté, laquelle vit de moins de 2000 ariary par jour (même pas la moitié d’un dollar).

Un sérieux programme doit être mis en place. Il est temps de finir avec les solutions tip-top. Un projet de développement régional des secteurs confondus doit être mis en place pour répondre aux besoins de chaque région, à la limite les ex-provinces. Ainsi, l’Etat et son gouvernement doivent vraiment cette fois-ci tenir compte des demandes et des attentes des concernés, c’est-à-dire les 28 millions d’habitants. Bref, une solution appropriée et durable s’impose sérieusement et non pas se contenter comme d’habitude des solutions artistiques et passagères.

La croissance locale ou régionale est incontournable. Le savoir-faire, les productions, les potentiels, les ressources de chaque région doivent être considérés et exploités en bonne efficiente au profit du développement local. Ceux-ci vont favoriser par la suite des valeurs ajoutées pour générer des emplois décents pour les jeunes, dont la majorité est au chômage, sans parler des 20% des diplômés.

Les bailleurs de leur côté sont toujours sollicités pour combler les gaps, mais doivent soutenir ou plutôt accepter les vrais besoins régionaux. A partir de cette année, la Banque Mondiale a investi près de 3,4 milliards de dollars pour relancer l’économie et remettre le pays sur la voie du développement. 26 projets sont en exergue, notamment l’éducation, la nutrition, la santé, la protection sociale, la construction des routes, l’accès à l’énergie, l’eau, l’inclusion financière, l’environnement, l’économie bleue, etc.

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