La Gazette de la grande ile

Constructions manarapenitra : Trop de gâchis !

Publié le 02 février 2023

S’il y a une chose qui fait la fierté du Président de la république et dont il se vante à chaque fois, ce sont les constructions d’infrastructures. Etablissements scolaires, centres de santé de base (CSB), hôpitaux, stades… Mamimbahoaka s’autoproclame à la tête du régime qui en a construit le plus. Ce qui fait sa différence par rapport à ses prédécesseurs, c’est que ces infrastructures respecteraient les normes ; autrement dit, elles seraient « manarapenitra ».

« Manarapenitra ». Ce mot a retrouvé un nouveau souffle avec l’actuel Président de la république comme s’il l’avait créé. « Nous allons construire des écoles primaires publiques (EPP) manarapenitra par-ci, des CSB manarapenitra seront construits par-là, telle région sera dotée de stade manarapenitra ». « Manarapenitra » est toujours sur les lèvres du Petit Timonier. Des constructions, certes, il en a fait. Mais la qualité en est autre.

En 2021, le premier scandale explose : quelques mois après sa construction, une EPP à Toamasina est déjà dans un piteux état. Le toit fuit et les murs sont cassés. A l’époque, Transparency International Initiative Madagascar dénonce le non-respect des procédures des marchés publics et des travaux bâclés.

Deux ans plus tard, le gâchis continue. En pleine période d’épidémie en 2021, l’hôpital manarapenitra d’Andohatapenaka faisait la Une. L’établissement qui respecterait les normes voit ses sols et se murs endommagés. Sans oublier le toit qui laisse la pluie entrer et des lits en piteux état.

Les années 2022 et 2023 ne font pas exception à la règle des manarapenitra qui ne durent que quelques mois. Dans le cas de la maison des jeunes manarapenitra à Vatomandry, l’infrastructure n’a même pas encore été inaugurée, ni même utilisée que les toits s’effondrent. A Morafenobe, cela n’a fait que deux mois que le lycée manarapenitra a été inauguré que l’établissement est déjà détruit. Dans cette liste non exhaustive, on s’arrête sur le cas de l’hôpital manarapenitra de Mahajanga. Des fissures sont observées sur les murs, le toit est au bord de l’effondrement, les sols sont fissurés et le scanner ne fonctionne pas.

Aina P.

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