Publié le 02 février 2023
Depuis le Sommet Dakar 2 sur “l’alimentation en Afrique”, la semaine dernière, Eradiquer la pauvreté, lutter contre le changement climatique et lutter contre l’injustice et l’inégalité seraient maintenant les priorités du Président de la République. Prions que son souhait devient réalité. En effet, la majorité des Malagasy est dans la détresse absolue : l’insécurité alimentaire et physique s’accroit, les champs ne sont plus productifs, les prix des produits de première nécessité s’envolent, les violences sous différentes formes se développent. La majorité des Malagasy est dans l’expectative totale sans aucune lueur d’espoir. Espérons que notre champion ne fait pas semblant d'”Ecouter” et n’impose pas, après, sa conviction personnelle de niveau d’un passé révolu. Espérons que ça ne cache pas sa pratique dictatoriale.
Pour garantir la disponibilité des aliments et lutter contre la volatilité des prix, il est nécessaire d’activer la connexion de différentes régions, de maintenir les incitations aux producteurs agricoles et de stimuler réellement le commerce entre zones, comme il a été dit à Dakar. Les partenaires ont engagé des milliards d’ariary pour l’amélioration de la connexion de toutes les régions par voie routière. Mais la concrétisation est retardée par une gouvernance centralisée d’une efficacité très, très médiocre. Madagascar devrait saisir l’occasion de renforcer le commerce inter-régional et de mettre en place des mesures pour un échange plus fluide de biens et de services et pour la suffisance alimentaire. Le bouton de réinitialisation serait-il appuyé et construire un avenir meilleur? Madagascar a besoin d’un leader se souciant de l’avenir de la majorité des Malagasy, mais pas d’un simple petit “acteur” valorisant son image personnelle pendant les forums et événements de développement organisés par les pays amis de Madagascar.
Pendant ces moments difficiles que Madagascar traverse, les discours bien agencés des tenants de pouvoirs politiques pour entretenir leur image et leur réputation ne sont plus suffisants pour lutter contre le risque de laisser la majorité des Malagasy et plus particulièrement les jeunes Malagasy pour leur compte plus tard. La majorité de ces jeunes attendent des actes concrets contribuant réellement à une nutrition et alimentation adéquate, à une meilleure alphabétisation, à une meilleure éducation et à des emplois décents. Les Malagasy n’ont pas besoin de la dictature de quelques personnes élues et désignées membres de la mouvance présidentielle, qui ont eu un pouvoir grâce à une élection soi-disant libre et transparente. La majorité des Malagasy a besoin d’une réelle bonne gouvernance, écoutant leurs besoins et leur accordant leurs droits fondamentaux, comme les droits à l’alimentation, à l’éducation, au travail, à la santé et à la liberté. Merci d’ Ecouter et Ecouter pour apprendre mais pas écouter pour imposer après ses convictions personnelles issues d’un mauvais apprentissage depuis son plus jeune âge. Ce n’est pas en mettant plus de ressources pour installer un Etat policier et des forces de l’Ordre répressives à la façon des « Tonton Makoto »…. à la façon du régime socialiste malagasy, que les Malagasy contribueront à la construction de notre Nation dans cette nouvelle ère du 21ème siècle qui est en train de commencer.
L’heure est maintenant pour des actions concrètes en faisant PLUS, en allouant plus de budget pour le bien-être des Malagasy, MIEUX : en agissant au plus près de la majorité des Malagasy, VITE : en travaillant directement à travers des institutions décentralisées et DIFFEREMMENT : en s’attaquant à l’impunité et assurant une gouvernance exemplaire et participative. Tous les responsables nationaux et internationaux détenant un pouvoir, les organisations du secteur privé, devraient s’aligner sur un plan d’actions communes prioritaires, bien planifiées et bien coordonnées, avec un vrai esprit de coopération et de collaboration franche et efficace pour l’avenir. C’est l’heure d’être ensemble pour l’avenir. C’Lera!
La Gazette
