La Gazette de la grande ile

Le système de riziculture intensive : Une technique difficilement acceptée

Publié le 27 février 2023

Une nouvelle technique de riziculture, introduite vers les années 90, est mal vue et difficilement acceptée par les paysans. Ces derniers ont toujours recours à la méthode traditionnelle, une technique prônée par leurs ancêtres. Selon les statistiques avancées par les techniciens dans la filière, seuls 1% des riziculteurs adoptent le système de riziculture intensive (SRI), a confié le technicien Tsimba Randriamiarintsoa lors de son allocution vendredi dernier.
A cette occasion, il a réitéré que l’utilisation du SRI favorise l’autonomisation alimentaire de Madagascar. Car avec le SRI, un hectare pourrait procurer une production de 2 à 8 de tonnes de riz, contre 3 à 5 tonnes par hectare avec la méthode traditionnelle.
Malgré une productivité élevée du rendement et le nombre des paysans qui cultivent le riz à hauteur de 86% des populations locales, le SRI est encore peu pratiqué à Madagascar, même dans les endroits avec un bon système d’irrigation. Pourtant, mis à part le fait d’être la nourriture de base, le riz constitue une véritable identité pour les Malgaches. Ces derniers en sont parmi les grands consommateurs dans le monde. Sur le plan économique, la filière riz concerne tout le monde et regroupe à peu près 30.000 opérateurs dont les collecteurs, les transformateurs, les importateurs, les vendeurs. La culture de riz occupe 1.2 million d’hectares des terrains exploités. Au titre de l’année 2014, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a annoncé que Madagascar a produit près de 3.6millions de tonnes de riz. Une production qui ne couvre pas les besoins locaux, obligeant ainsi le pays à recourir aux importations.
Le souci, selon lui, c’est que les paysans ont dû mal à suivre les différentes étapes et les méthodes liées à celle-ci. Elle nécessite en effet beaucoup de procédures et nécessite des savoir-faire appropriés à la préparation. Telles que la préparation des parcelles, le choix des semences à la physiologie du riz en passant par la préparation de la pépinière, l’irrigation ou encore l’amendement du sol, puis l’étape de sarcleuses, c’est-à-dire l’arrachage des mauvaises herbes dans les parcelles, sans oublier les suivis et les entretiens.
Avec le SRI, les rendements sont optimaux et très intéressants. C’est un outil pour la sécurité alimentaire de Madagascar. Raison pour laquelle le Ministère de tutelle, avec les partenaires, essaie à tout prix d’offrir des formations et de sensibiliser les paysans en utilisant le SRI. Il est à noter que le Système de Riziculture Intensive (SRI) découvert et mis au point à Madagascar et utilisé pour la première fois à Antsirabe en 1983, se présente être la meilleure solution pour Madagascar. L’industrialisation de la production rizicole n’étant pas encore à la portée des paysans malgaches, cette méthode purement biologique est appréciée pour son rendement.
Soa

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